lundi 6 décembre 2010

Saintélyon 2010, 68 km, 1350m D+ / 1700m D-

Cette 57ème édition de la Saintélyon était particulière à bien des égards. La météo des jours précédents avait apporté de la neige, beaucoup de neige et le froid qui s'était bien installé l'a maintenue au sol, glacée par endroits. La météo de la nuit aussi : un départ sous des températures négatives, de l'ordre de -6 à -10°C... Et puis vraiment énormément de monde. 6000 inscrits sur la solo, 5000 partants et 4000 arrivants.

Ma course proprement dite :

Une première partie chaotique
Après un départ prudent dans les rues déneigées de St-Etienne, je me rends compte en voulant boire un coup que ma poche à eau était obstruée par la poudre magique que j'y avais mis et je perds 3 à 4 minutes sur le bord de la route à essayer de la déboucher en tapant dedans, en la sortant du sac et en m'énervant un peu -ca fait juste 2 fois que ça m'arrive en trois semaines-. Dès les premières montées, je reste coincé dans des bouchons et peine à trouver mon rythme. Je me casse la figure dans la poudreuse et subis un gros coup de mou entre St-Christo en Jarez (premier ravitaillement) et Moreau. A ce moment de la course, mon seul objectif est de finir, même en 10 h. De Moreau à Ste-Catherine, rien à dire, c'est superbe. On emprunte de beaux sentiers et de belles pistes et la neige reste confortable à courir. Malgré cela, je ne suis pas en jambes et je suis coincé au milieu d'autres coureurs eux-mêmes coincés entre eux. En clair, impossible de dépasser sans prendre des risques et certains en feront durement les frais.

Une deuxième partie où je reprends un peu du poil de la bête
, notamment à partir de Ste-Catherine (km30). J'y fais un bon ravito, je mange du salé que j'avais prévu dans mes réserves (des boules de soja déshydratées qui me permettent d'accepter le thé trop sucré et les gels vraiment très sucrés). J'arrive à reprendre 570 places de Ste-Catherine à Beaunant (km 57). Bref, à ce moment j'ai les jambes, un très bon mental, je suis porté par la course et par mes sensations. En effet, on traverse alors la partie la plus technique, le bois d'Arfeuille, on suit quelques monotraces et le peloton est étiré. La neige commence à se transformer en glace par endroits mais miraculeusement j'échappe encore à ma deuxième chute. Je positionne même la frontale en mode pleine puissance alors que depuis le départ, j'économisais les piles... Plus anecdotique, j'ai également savouré le 42196è mètre de cette course, signe que j'étais devenu officiellement un ultracoureur.

Enfin, la dernière partie, toute en volonté et détermination.
Mes temps de passage depuis Soucieu (km 45) me laissent espérer un finish en 9h environ alors qu'à St-Genoux (km 34) j'étais sur 10 h ! Donc, après Soucieu, il faut grimper et redescendre trois bossettes sur 14-15 km. Mais ça passe, et je n'ai aucun problème d'alimentation (ceci pouvant expliquer cela). Bon, je me rétame bien méchamment vers le 50è, mais je m'en remets. Puis, dans le final, c'est à dire à partir des hauteurs de Lyon et surtout le long de la Saône et du Rhône, il faut lutter évidemment contre la fatigue mais aussi contre le vent, souvent de face, toujours glacial, et les plaques de verglas de plus en plus présentes et traitresses. Je m'accroche et je décide de courir le plus possible. La fin est interminable mais tout se passe bien, je continue de dépasser des concurrents. Au final, entre Beaunant (km 57) et l'arrivée, je gagne 76 places. Je me permets même de faire un sprint de 50m pour passer sous l'arche (enfin, c'est l'impression que j'avais et quand on passe, au bout d'une nuit de course, de 9 km/h à 12-13, on a l'impression d'être Usain bolt, si-si, je le jure !).
Résultat : je finis, heureux, 1384è / 4039 en 8h55'59".
En résumé, j'ai vraiment bien apprécié cette expérience. Sans doute parce que j'ai réussi, pour une première, ma course et que je n'ai pas vraiment souffert. La neige ne m'a absolument pas gêné du tout, au contraire !

Les points négatifs que j'ai relevés : beaucoup (trop) de coureurs et à certains passages, c'est vraiment gonflant ; un accès aux ravitaillements rarement aisé : les tentes étaient gavées de monde et il fallait jouer des coudes pour se faire servir un verre de thé (c'est la seule chose que je prenais, j'étais autonome sur tout le reste) ; un speaker un peu relou ! (lui aussi avait fait le trajet entre St-Etienne et Lyon car il a lancé le départ et je l'ai reconnu à l'arrivée) ; et trop peu de monotraces (mais pas trop grave compte tenu du monde).
Pour le reste nickel ! Et beaucoup de solidarité et d'entraide entre les gens.

A noter que j'ai dépassé un mec avec qui j'ai discuté 5 minutes dans la montée de Ste-Foy-lès-Lyon qui m'a dit que cette édition était vraiment très dure, que lui l'avait déjà courue deux fois en 8h mais que là, il allait dépasser les 9h (il est vrai qu'au sommet de la côte j'ai relancé en courant et lui a continué de marcher).. Donc, je peux faire mieux dans des conditions un poil meilleures !!!

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Le site de la course : http://www.saintelyon.com

lundi 11 octobre 2010

Duathlon de Monberon, 10 octobre 2010

Voilà, j'ai réalisé, sous la pluie, mon premier duathlon sprint. C'était à Montberon, en Haute-Garonne.
Malgré la pluie, il ne faisait pas froid.

J'ai fini 60è/136 au scratch (càd avec les relais) et 54è/103 chez les individuels.

Mes temps :
- 19'53" pour les 4,8 km de càp I (moy. 14,4 km/h)
- transition I : 2'05"
- 44'30" pour les 21 km de vélo (moy. 28,3 km/h)
- transition II : 1'38"
- 12'03 pour les 2,6 km de càp II (moy. 12,9 km/h)

Total : 1h20'10".

Mon objectif était de faire moins de 1h20' !!! Je ne suis donc pas déçu car les conditions ont certainement amoindri mon résultat. Mais bon, ça fait partie du jeu.

A noter que c'est (on s'en doute) le vélo qui m'a planté car je sors 42è de la première càp et je gagne une place sur la deuxième càp. J'en ai donc perdu 19 à vélo... Rien à dire, faut que je roule !!!

jeudi 7 octobre 2010

Trail du Cassoulet


Après deux mois et demi sans compétition, ce n’est pas sans une certaine anxiété que je me présente sur la ligne de départ (enfin, un peu en retrait, comme à mon habitude) de ce trail du cassoulet, option 33 km. Car si les deux mois et demi « blancs » ne sont pas rédhibitoires en soi, ma tendinite du rotulien gauche contractée au cours de mes 8 jours de HRP et les trois semaines sans sortie du tout qui ont suivi fin août me laissent un peu dubitatifs. Si on ajoute à cela le fait que, pour le connaître, ce trail est trop roulant pour moi, je ne pars pas avec de gros objectifs.
Le temps est à la chaleur. Le vent souffle. Il fait beau, un peu trop. Le top est donné à 9h34 et l’on part pour un petit tour dans le Verfeil historique, pas celui des lotissements, mais celui de brique rouge. Quelques spectateurs nous encouragent au son des bandas. Très vite on se dirige vers l’est et le lac de Balerme par des sentiers, des pistes et très peu de goudron. Le sol est sec et ce n’est que le début. Si aucun des endroits où l’on passe ne me surprend, je n’arrive pas à anticiper le circuit. Il faut dire que l’année dernière je courais ce trail à l’agonie et le finissais en 4h17 à la 267ème place sur 316. Je m’en souviens comme d’un calvaire d’une durée infinie…
Juste avant le premier ravitaillement (env. km 9), je m’aperçois que j’ai perdu un des gels que j’avais placés dans une petite poche de mon haut. Argh, qui plus est, vérification faite, c’est le Red Tonic qui devait me faire courir comme un lapin les 3 derniers kilomètres… Je décide donc de m’arrêter à ce premier ravito alors que je ne l’avais pas prévu. Un peu de coca, de chocolat et de pain d’épices et je repars.
Peu de temps après, ce sont les intestins qui me jouent un mauvais tour m’imposant un crochet dans un bosquet accueillant. J’y pers certes un bonne minute trente mais y gagne beaucoup en légèreté !
Par moments la chaleur est assez étouffante. Moi qui préfère le froid, me voilà servi. Le vent est toujours là, qui aide bien à la déshydratation, merci ! D’ailleurs ma tendinite commence à se rappeler à mon bon souvenir.
Quelques montées et descentes et l’on rejoint le point de départ au km 14. Mon temps est de 1h27’34’’ contre 1h35 en 2009. L’amélioration attendue n’est pas exceptionnelle mais j’ai espoir de faire mieux sur la seconde partie.
Les 3 premiers kilomètres de cette seconde portion sont une alternance de montées et de descentes le long de parcelles agricoles. Les sols sont (de plus en plus) durs. Les pieds souffrent. Les chevilles sont aux aguets. Mais s’ensuit, sur environ 5 km, une portion relativement plate, le long du Ruisseau de Conné. Le franchissement de quelques ravines est acrobatique et très casse-pattes. Je n’arrive pas à allonger la foulée, le moral en prend un coup. Ma bouche est pâteuse et je ne supporte plus les gels alors que depuis 2h que je cours je n’en ai avalé que deux. Je n’attends qu’une chose, pouvoir boire simplement de l’eau pure. Les sentiers le long de ce ruisseau bordé d’arbres sont secs et inconfortables. Les traversées de bois, en zigzag, sont trop peu nombreuses pour être savourées.
Arrive enfin une pente, qui monte, vers Borde Neuve. Je retrouve quelques sensations et parviens à distancer de quelques mètres le petit peloton qui s’était formé et dans lequel je me trouvais. Un panneau nous souhaite la bienvenue en ce lieu-dit. Ce n’est pas grand’ chose mais j’en souris, ravi. Plus loin, un point d’eau nous attend. Je bois jusqu’à plus soif. Que c’est bon aussi l’eau sans sucre… A la sortie du bois, Borde Neuve nous dit « Au revoir ». On longe alors un petit lac et l’on débouche sur celui, bien plus étendu, de Laragou. Je forme avec d’autre un petit peloton et l’on parcourt cette partie, roulante, sans difficulté, qui serait monotone si le lac ne nous accompagnait pas sur ces deux kilomètres qui nous séparent du dernier ravitaillement. Là encore, la sensation de trop sucré me gêne. Je prends malgré tout une part de pain d’épices et un verre de coca. Mais impossible d’avaler le pain. J’en mange péniblement la moitié et jette l’autre, les fourmis en profiteront. De cet endroit jusqu’à Bonrepos-Riquet, je ferai route avec un coureur qui a la gentillesse de me prévenir des traitrises du parcours qu’il a reconnu peu de temps auparavant. Je l’en remercie car je commence vraiment à souffrir et ma vigilance décroit avec le temps. Je manque même par deux fois me tordre la cheville et le genou continue de me lancer. Qu’importe, je m’accroche car je sais que dorénavant le parcours est plus vallonné. Mais il reste environ 8 km. A cet instant et pendant toute la course d’ailleurs, je n’ai rigoureusement aucune idée de mon classement.
J’attends avec impatience le point d’eau de Bonrepos-Riquet. J’y arrive complètement séché. Je n’ai plus d’énergie et je n’ai aucune envie de manger quoi que ce soit. Un miracle (ou autre chose ?) s’y produit en tout cas. On m’annonce 4,3 km avant l’arrivée et je décide de tout donner. Reparti avec un concurrent, je le lâche rapidement. Puis je continue de courir, à petites foulées. Je rattrape le gars qui m’avait prévenu des risques du parcours, quelques minutes auparavant. On parle quelques secondes et il me dit d’y aller, lui est cramé. Je continue et l’encourage pour les derniers hectomètres.
Arrive alors la dernière montée vers Verfeil, depuis le Moulin de Conné. Les jambes continuent de répondre alors je cours. Tout le monde devant moi marche… Je dépasse un puis deux puis trois, quatre, cinq, six concurrents et encore d’autres. On m’annonce alors 50 mètres avant la dernière descente. J’accélère, j’accélère encore pour passer la ligne en 3h44’02’’. Mon classement final sera 67ème / 227 classés.
Je suis heureux du résultat mais complètement lessivé. Je ne perds cependant pas suffisamment ma lucidité au point de refuser les violettes offertes aux finishers !

En résumé, je trouve l’ambiance de ce trail très chaleureuse et sympathique (certains déguisements, encouragés sans doute par la promesse d’une bouteille de Fronton, sont très réussis), l’organisation parfaite (mention particulière aux bénévoles de Borde Neuve et leurs panneaux encourageants) et le parcours très beau, réunissant tout ce qui fait la typicité de ce coin de la Haute-Garonne en joignant deux lacs assez imposants, un village perché et le château Bonrepos-Riquet.
Mais, d’un point de vue personnel, il n’est pas fait moi (ou je ne suis pas fait pour lui) : il est très (trop) roulant par endroits et jamais technique. Les passages le long des champs (voire au milieu d’iceux) me sont douloureux : les appuis sont traitres, à la fois durs et retors ! La course manque aussi de dénivelé ce qui me permettrait de prendre réellement du plaisir.
Autre bémol, plus objectif celui-là, je trouve que le départ groupé des 14 et des 33 km est pénalisant pour les concurrents des deux distances compte tenu de l’étroitesse des premiers kilomètres, pas assez sélectifs. Ceux du 33, moins nombreux, peuvent parfois partir trop vite. Ceux du 14 peuvent être gênés.
Evidemment cela n’engage que moi et je conseille très largement la participation à cette course qui ne décevra personne même les plus exigeants !

mercredi 21 juillet 2010

Trail du Caroux - 30 km

Le Caroux
Seule une nuit d’avant-course un peu perturbée m’a empêché d’être pleinement satisfait de ce WE de course, car tout le reste se déroula parfaitement.
Arrivé dès le vendredi soir dans le joli hameau de Mauroul, où j’ai habité quand j’étais âgé entre 3 et 4 ans et où ma tante et mon oncle ont maintenant une très belle maison, j’ai pu profiter du temps magnifique (quoique un peu venteux samedi) et de la région pour prendre doucement la température de ce trail du Caroux, de 30 km et de 2200 m de D+, qui se déroule dans un site au profil typiquement méditerranéen.
Une bonne grasse matinée le samedi (jusqu’à 9h, quel luxe !), une sieste de 2h l’après-midi ont tôt fait de me requinquer et d’effacer les stigmates de mon ascension du Pic Badet (3160) mercredi (1500 m de D+ dont une bonne partie en piolet/crampons et parcours de crête).
Eglise de Colombières
Je pars récupérer mon dossard à 17h30 à la salle de Mons-la-Trivalle. En plus du traditionnel tee-shirt technique (très beau par ailleurs) et d’une casquette estampillée « Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc », une bouteille de blanc nous est offerte pour nous remercier de notre participation. Bouteille que je m’empresse d’ailleurs de laisser à mes hôtes, en remerciement de leur accueil.
Tour Carrée de Colombières
Il est 17h45 et, comme j’ai du temps devant moi, je décide d’aller prendre quelques photos des environs. Direction Colombières qui se situe sur le parcours au km9 et où j’ai repéré sur la carte IGN une Tour Carrée remarquable. Je me gare à l’église, en prends quelques clichés et remonte les gorges par une piste qu’empruntera l’épreuve le lendemain. Arrivé à l’endroit où la piste laisse la place à un sentier, une envie me prend : « Et si, pour me donner du courage demain, je me laissais une marque de passage ? » Et voilà comment j’ai monté un cairn que j’espère retrouver lors du trail. Je redescends vers Colombières sans oublier de photographier la fameuse Tour Carrée.
La Tour d'Olargues
Il est 19h, j’ai encore du temps devant moi d’autant que je suis seul à manger le soir. Je m’arrête donc, sur la route vers Mauroul, à Olargues où je fais mon touriste de base : vieille rue aux allures médiévales, escalier de la Commanderie et Tour. Un cliché du Caroux et de la « femme couchée » !
De retour à la maison, après avoir soigneusement préparé mes affaires pour la course (gels, barres, pain d’épices, casquettes et couverture de survie –j’applique le règlement !- dans le sac) et appris le parcours par cœur, je me cuisine un bon plat de spaghetti à l’huile d’olive accompagné de deux tranches de jambons. Pour ne pas prendre de risques, mon dessert sera composé d’un simple dessert au soja ! De l’eau accompagne le tout.
Il est 22h, au dodo. Et là, comme dirait l’autre, c’est le drame ! Impossible de m’endormir ; moi qui ai pourtant cette faculté de tomber dans les bras de Morphée dès que j’ai la tête sur l’oreiller, je tourne et tourne et tourne encore dans le lit… Je vérifie que mon réveil est bien réglé pour 5h15 et finis enfin par trouver le sommeil…
Driiinnnggg, 5h15… Je me lève pour avaler mon petit déjeuner et me recouche aussitôt pour finir ma nuit. Le vent souffle fort encore. Cela promet.
Le départ du trail est à 8h, mes affaires sont prêtes et il me faut 1/4h pour me rendre à Mons : je me lève donc finalement à 6h45 et pars à 7h05 de Mauroul. Le vent est faible, la température bien fraîche mais le soleil déjà brillant.
Sur place, il y a beaucoup de monde. Je suis surpris mais cela est confirmé lors du briefing. Sur les deux courses de 21 et 30 km, le quota des 300 concurrents est atteint. On apprend tous également que quelques plaisantins ont cru amusant de débaliser le bon chemin au col de Bartouyre pour baliser un autre itinéraire sur une centaine de mètres. Heureusement que l’organisation veillait au grain ! Mais 7 minutes sont tout de même perdues au départ…
Le départ est donc donné à 8h07 et après quelques hectomètres dans Mons, nous prenons tous la direction des gorges d’Héric pour remonter le sentier des Gardes. Il paraît que de la passerelle des Soupirs qui traverse l’Héric (200) à la table d’orientation (1037), certains ne mettent que 40 minutes. Invités par l’organisateur à nous mesurer à ce temps, je déclenche donc mon chrono à la passerelle. Le sentier est très étroit, très raide et inconfortable. Pris dans la nasse, j’ai du mal à monter à mon rythme. L’un des concurrents m’empêche même volontairement de le dépasser arguant que « ca ne sert à rien » alors que j’ai l’impression d’être davantage collé à lui que son sac à dos. Au bout de 3 ou 4 lacets, j’y parviens non sans avoir essuyé au passage un petit frottement du genou de sa part… S’il y a un esprit trail, cela doit vouloir dire aussi qu’il y a un esprit qui n’est pas trail. Je sais maintenant à quoi cela ressemble.
Mais la raideur du sentier des Gardes fait tout de même son œuvre. Le peloton s’étire et je me retrouve au sein d’un petit groupe dont le rythme me convient, qui fait le trou avec ceux de derrière et qui, au niveau où l’on sort du bois (vers 850m d’altitude), rattrape et dépasse un groupe de coureurs.
La pente s’adoucit et l’on passe la table d’orientation. Je déclenche de nouveau mon chrono : 57’ pour grimper. Sur le moment je ne sais pas quoi en penser !

Sur le plateau
Le parcours est plat et au bout du plateau du Caroux, au Roc du Boutou, les deux épreuves se séparent : pour les 21 km, retour à gauche vers le col de Douch et la descente sur Héric ; pour les 30 km, descente à droite sur Colombières.
Tout de suite cette descente se révèle être très technique et assez scabreuse. Je me sens bien, et pour une fois, je double des coureurs. Pourtant le terrain est très piégeux et sollicite énormément les articulations et les cuisses du fait des dalles inclinées et des rochers. Un balisage approximatif sous le rocher de Sarrazine (à environ 800m d’altitude) fait s’égarer temporairement quelques uns mais j’ai la chance de suivre à ce moment un gars qui connaît bien le parcours. « P#@%, en plus je le connais le coin, ya deux ans on l’a même fait sous la pluie… » marmonne-t-il.
Gorges de Colombières
Une fois traversé le Ruisseau d’Albine, la roche devient moins présente, on passe des ruines (baraque de Caylus) et, peu de temps avant Colombières, le terrain est enfin plus roulant.
Cairn du courage
Mon oncle m’avait dit la veille qu’il essaierait de venir me voir passer au village. Je lui avais annoncé que j’y serais probablement entre 9h30 et 9h45. Et il est 9h45 quand j’atteins le ravitaillement mais lui n’est pas là ! Dommage, ça m’aurait bien encouragé de le voir avant la remontée dans les gorges de Colombières.

Un point de contrôle, deux verres d’eau et je reprends la route, en alternant marche rapide et course en petites foulées. La pente est douce mais la montée est longue… Puis je retrouve l’endroit où, la veille, j’avais construit un cairn. Il y est toujours ! De bon augure…
La montée des gorges est beaucoup plus souple que le Sentier des Gardes. Deux spectateurs assis sur un beau rocher le long du chemin nous donnent à notre passage notre classement. Visiblement, je suis en 56ème position à ce moment de la course.
Je me cale dans la foulée d’un gars qui tient un bon rythme. Ensemble, on en rattrape quelques autres qui, manifestement, peinent un peu. La vue sur le ruisseau en contrebas et ses magnifiques trous me font parfois me demander pourquoi, à cet instant précis, je ne suis pas en train de me baigner…
Malgré quelques ressauts, notre progression est régulière et nous arrivons ensemble au gîte de La Fage (2h30 de course). Un gros ravitaillement nous y attend. L’odeur des saucisse est prégnante mais je résiste ! J’avais de toute façon prévu d’y changer mes gels et d’y remplir ma poche à eau. C’est chose faite et après avoir avalé une tranche de pain d’épices et bu deux verres de coca, je repars. Mon compagnon de montée suit peu après mais il ne me rattrapera pas.
La montée se poursuit plein ouest, vers le Caroux, par le GR7. Les jambes répondent et je dépasse encore quelques coureurs dont l’un perclus de crampes. Il est à l’arrêt complet.
A proximité du sommet (30' depuis La Fage), le parcours est enfin roulant et l’on peut courir. Je franchis la Tourbière de la Lande sur des caillebottis. Les coureurs que je dépasse décrochent au fur et à mesure et je me rapproche de deux autres. L’écart se resserre et j’ai encore espoir de les rattraper. On passe ainsi devant le refuge de Font Salesse pour retrouver le bord sud du plateau du Caroux et redescendre vers Rieu Tort pour le traverser (j’en profite pour me rincer le visage et me rafraîchir les bras) et reprendre par une piste d’exploitation la direction du nord et le col de Douch. C’est dans cette montée que je dépasse l’un des deux concurrents qui me devançaient depuis le début du plateau. Il est visiblement très émoussé. Je rejoins vite le deuxième, qui sera en fait la troisième féminine au général. Un temps à la suivre puis à la faveur d’un faux plat, je lui fausse compagnie et bascule seul vers le col de Douch.
Quelques spectateurs nous encouragent, c’est toujours bon.
On retrouve ici le GR7 et, pour connaître cette partie du parcours, je sais que la descente est rude jusqu’à Héric. Je la fais seul : personne ne me rejoint et au moment où j’arrive sur un concurrent, nous sommes au hameau d’Héric. Cela me fait 3h45 de course. Je bois deux verres d’eau et je repars avec un petit peloton de 5-6 personnes dont la féminine qui a visiblement fait une bonne descente (en tous cas aussi « rapide » que la mienne !).
Très vite la montée au col de Bardou fait des dégâts… Avec l’un de mes compagnons nous creusons l’écart avec le reste de notre petit groupe pour retrouver deux autres concurrents. « C’est l’Alpe-d’Huez ! » dira l’un d’eux, en référence aux nombreux lacets qui jalonnent notre chemin.
Le col est passé (4h00) et je me fais alors distancer par mon compagnon. Mais je relance et, sans le récupérer, parviens à mon tour à partir devant les autres. Je ne serai plus rejoint jusqu’à l’arrivée. Cette descente vers Mons me semble malgré tout interminable. Les genoux commencent à être douloureux. Je manque même m’éclater la malléole en roulant sur une pierre. Pourtant, je me surprends à dépasser plusieurs coureurs du 21 km.
Mais la chaleur grimpe : il est environ midi et demi et l’altitude descend irrémédiablement. A la sortie de la forêt de châtaigniers, c’est la double peine : soleil et bitume pour les ultimes hectomètres. Je reste très vigilant, je ne veux pas perdre de vue les balises : un rapide coup d’œil au pointage d’Héric me positionnait dans les 45 premiers. Avec les coureurs dépassés depuis (sans les compter), j’espère encore finir dans les 40.
Puis c’est la dernière ligne droite, une accélération et l’arrivée. J’arrête mon chrono, je marche pour récupérer et qui vois-je arriver ? Mon oncle ! Belle surprise… Il a l’air un peu impressionné et me dit que j’ai fait une bonne course : il m’annonce que je suis 40ème sur 164 partants. Je regarde mon chrono : 4h32’25”. C’est parfait pour moi, je n’espérais pas tant (enfin si, un peu, secrètement).
Mais le plus dur n’est pas passé : le speaker me voit et m’interpelle pour me poser quelques questions sur le trail. J’ai beau résister, il insiste le bougre. Je baragouine quelques mots : « Magnifique [blablabla]… Caroux [blablabla]… Tourbière [blablabla]… Parcours technique [blablabla]… Relief méditerranéen [blablabla]… Mouflons [blablabla]…Super trail [blablabla]… »
Il me remercie et je file vers la salle pour voir de quoi est composé le repas. C’est ma seule déception : de la viande et des légumes accompagnés d’une sauce grasse… Très peu pour moi !
Je rentre donc à Mauroul pour me préparer un bon repas de récupération et dormir un moment !
Un trail magnifique qui constitue pour l’instant ma plus belle course.

PS : à Colombières, mon oncle est arrivé à 9h47 et m’a donc raté de … 2 minutes !

dimanche 4 juillet 2010

Corrida de Toulouse, 10 km

Que ce modeste 10 km toulousain fut éprouvant !
D'abord par la chaleur qui régnait sur la ville rose. Plus de 25/26° en ajoutant la restitution calorifique des bâtiments, l'impression d'étouffement m'a vite gagné.
Ensuite par la fatigue accumulée ces derniers temps. En intégrant cette épreuve dans ma semaine d'entraînement, après une séance de VMA mardi soir, une séance d'une heure d'endurance à jeûn jeudi matin, une sortie longue vendredi (2h, 16 km et 700 m de D+), je savais que j'allais souffrir, mais je ne pensais pas à ce point.
Enfin par le parcours, rarement vraiment plat. Je connais bien le centre-ville de Toulouse, mais j'avais "oublié" que, en fait, ces tout petits faux plats n'avait de charme que parcourus en... marchant !
Après un court échauffement (il fait déjà tellement chaud à 20h20) de 10 minutes, je m'installe sur la ligne de départ déjà bien garnie. Mon intention est de ne pas être trop loin pour ne pas subir d'embouteillage au démarrage et virer au mieux au bout de l'avenue Alsace Lorraine. Au coup de feu, je pars vite. Quelques slaloms, quelques pas sur les trottoirs et le peloton s'étire. C'est moins le troupeau que j'imaginais et c'est de bon augure pour ce premier kilomètre. Que je boucle d'ailleurs en 4'08", un temps bien rapide pour mes modestes qualités de coureur.
D'ailleurs, je ralentis ensuite pour ne pas me mettre dans le rouge. Arrive la place Saint-Pierre et la descente vers le quai de la Daurade. Le deuxième kilomètre est assuré en 4'21" et je frise la correctionnelle en dépassant de trop près un concurrent qui manque me faire un croche-pied ! Je peste intérieurement mais plus de peur que de mal.
Le long de la Garonne, Quai des Tounis, tout va bien ou presque. Je sens que les sensations sont moyennes. Confirmation sur le chrono puisqu'il me faut 4'30" pour boucler ce troisième kilo.
Arrive ensuite toute la remontée vers la place du Capitole par la place des Carmes, la rue des Filatiers, la rue St-Rome et leurs pavés. C'est sympathique, beaucoup de monde sur les terrasses des restaurants nous encourage... C'est ma foi bienvenu : le quatrième kilomètre est un calvaire (4'48") alors que le cinquième me voit reprendre du nerf (4'07").
Le doute s'installe quand même dans ma petite tête. Je suis plutôt un coureur qui sait tenir un train et là, une telle fluctuation dans les temps de passage me laisse pantois sur les bornes... La suite du parcours me confirmera mes interrogations.
Pour la première fois sur une épreuve de 10 km, je me ravitaille. J'attrape une petite bouteille d'eau place du Capitole, m'en verse la moitié sur la tête et boit 2-3 gorgées pour me rafraîchir le gosier. C'est bon !
La suite du parcours emprunte la rue du Taur et l'on contourne par la droite la basilique St-Sernin. Au niveau de la place St-Pierre, l'itinéraire repique dans la rue Pargaminière pour revenir place de la Daurade et reprendre le parcours de la première boucle.
Je passe le sixième kilo en 3'41" !!! Impossible, c'est beaucoup trop rapide.
La borne du 7ème kilomètre m'échappe et au 8ème, mon polar m'indique 8'47" pour les deux derniers, soit 4'24"/ kilomètre.
Soit la fatigue a eu raison de moi, soit je suis aveugle mais je rate encore une borne, celle du 9 km. Pas grave, on est dans la remontée vers le capitole où se joue l'arrivée. J'accélère (enfin, j'ai l'impression) et boucle mon 10 km en 43'58" à mon chronomètre. C'est mon meilleur temps sur cette distance, mon objectif est rempli malgré la chaleur et la fatigue.
Drôles d'impressions toutefois sur ce 10000. Une sensation d'étouffement dans la ville à cause des passage dans des rues étroites aux bâtiments élevés ; des faux-plats qui cassent souvent le rythme ; un public parcimonieux mais encourageant.
Mieux en forme, j'aurais certainement beaucoup plus apprécié la course. Mais le parcours est quand même très beau.
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Mise à jour suite publication officielle des résultats : 44'13", 209/1370, 115è SE/469.

lundi 14 juin 2010

Trail des Garrigues

Voilà un trail bien sympathique. Le nom fleure bon la Provence mais on est en Midi-Pyrénées ! Et le temps de ce dimanche n'avait rien non plus de méditerrannéen... Qu'importe, j'avais coché ce rendez-vous depuis un moment sur mon agenda : passer au château de Bruniquel, ça ne se refuse pas.
Le départ est donc donné peu après les neufs coups de la cloche de Montricoux. J'opte pour un départ un peu moins prudent qu'à l'accoutumée. Après une toute petite boucle (et une toute petite pente) dans le village, nous voilà partis ensemble avec les coureurs du 13,5 km tout d'abord sur du bitume puis sur une piste et un sentier. Les 5 premiers kilomètres nous voient franchir déjà deux petites bosses. A partir de Cabéou, le sentier, en sous-bois, longe le ruisseau du même nom pour le remonter sur environ 2,2 km, à l'endroit où les deux parcours (13,5 et 27 km) se séparent. Pendant toute cette partie, je reste dans un petit groupe dont le rythme me sied bien. J'ai même l'impression qu'il est un peu rapide mais, décidé à ne rien lâcher sur ce trail, je reste au contact.
On traverse le ruisseau. La montée se fait plus rude par moments. J'accélère et lâche alors le petit groupe pour en rejoindre un autre que je ne quitterai pas jusqu'à Bruniquel. Entretemps, le tracé a repris le GR 46. Au-dessus de Borie Basse, en surplombant les gorges de l'Aveyron, on découvre plein sud les deux châteaux. La vue est magnifique. Mais la descente vers l'Aveyron est assez technique et il faut rester prudent : les cailloux roulent sous les chaussures, mais point de chute...
La traversée de l'Aveyron est une formalité puisque nous empruntons un pont. Mais on nous a réservé une petite surprise à la sortie : il faut ensuite passer sous le pont. Et pour descendre, c'est popotin vers le bas, accrochés à une bonne vieille corde ! Le récent souvenir du trail des trois rocs me revient, mais ça n'a rien à voir quand même, c'est beaucoup plus facile.
Le sentier que l'on rejoint alors suit l'affluent du Tarn pour attaquer rapidement le ressaut qui supporte les châteaux par son côté le plus abrupt. Un chemin tout en lacets nous y monte rapidement et s'ensuit une très belle descente à travers le jardin et les vieilles ruelles du village. Les marches peu régulières incitent à la prudence mais elles me rappellent les chemins muletiers cortenais alors je ne fais pas la fine bouche. Je bavarde même quelques instants avec un autre coureur : "Beau passage hein ?" "Oui, superbe. Tu sais combien de km on a parcourus ?" "Environ 16-17, reste une dizaine."
Arrive la dernière grosse difficulté de l'épreuve, la montée dans Combe Male, au sud de Bruniquel. Le sentier est confortable mais je l'avais oubliée cette grimpette. A la lecture du profil dans la salle d'inscription, je pensais qu'après la montée aux châteaux, ce serait plat jusqu'au retour. Raté, mais pas grave ! 150 m de D+ puis une belle redescente d'abord sur une belle monotrace à la végétation bien présente puis sur une piste en terre pour revenir et remonter dans Bruniquel où un gamin, sûrement bien intentionné, nous crie "plus vite !". Tout en finesse, je lui réponds "vas-y, je te regarde..."
M'enfin, les kilomètres suivants, sans être une formalité, nous mènent rapidement par de belles pistes le long de l'Aveyron retrouvé à Montricoux et l'arrivée que je franchis en 40ème position en 2h28'45".
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En résumé :
Ce que j'ai aimé dans ce trail : gérer l'inconnu (pas de parcours en ligne, pas de profil en ligne mais au départ, pas d'info sur le contenu des ravitaillements), les monotraces envahies par la végétation luxuriante de ce printemps, l'arrivée sur Bruniquel, le jardin du château, l'autonomie, les descentes rocailleuses, mon résultat.
Ce que j'ai moins aimé : gérer l'inconnu (pas de parcours en ligne, pas de profil en ligne mais au départ, pas d'info sur le contenu des ravitaillements), la balisage une ou deux fois mal placé, les deux premiers kilomètres (à l'exception du petit tour dans le village, très bien).
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Nota :
- Il était indiqué 600mD+ au départ. J'en ai comptabilisé au bas mot 750.

lundi 5 avril 2010

Trail des Citadelles

Je l’attendais depuis longtemps ce trail de 40 km ! C’était même mon premier véritable objectif de l’année. 40 km, je n’ai jamais parcouru une telle distance. Ajoutés à ces 40 km, 2000 m de dénivelée, sans forcément me faire peur, n’étaient pas pour me rassurer.
Mais bon, fort de mes 500 km d’entraînement depuis janvier, de mes temps très encourageants sur les deux 10 km auxquels j’ai participé en mars (Blagnac et Montauban), j’y allais assez serein sur mes capacités à encaisser la distance.
J’ai même eu la faiblesse de me fixer deux objectifs : parcourir la distance en moins de 6 heures et entrer dans les 125 premiers. Des deux objectifs, en vérité seul le premier me semblait à portée : le trail des Citadelles, notamment le 40 km, attire des concurrents de toute la France. Le niveau allait être élevé comparé au mien, beaucoup plus modeste.
Et puis, pour une fois, je n’y suis pas seul sur la course. Lionel aussi est inscrit, sur la même distance. Certes, il s’est un peu moins entraîné que moi, mais son passé de grand sportif et de cycliste plaide pour lui. Il n’est cependant pas très optimiste et se réserve la possibilité de bifurquer par le circuit du 20 km s’il ne se sent pas en cannes. Le connaissant, je me dis qu’il aura du mal à ne pas faire le 40 km, même à l’agonie !
Après une nuit relativement courte (moins de 6h de sommeil), on se lève à 4h15. Petit dèj’ (pain d’épices, Gatosport amende pour moi, truc bizarre de chez Aptonia pour Lionel) et on prend la route à 5h. Lavelanet est à 1h45, on y arrive peu avant 7h. On récupère nos dossards : le 589 pour moi, le 911 pour Lionel.
D’emblée, j’aime beaucoup mon numéro de dossard : 589, ça pourrait être 5 comme mai (mois de naissance) et 8*9 = 72 comme mon année de naissance. De bon augure donc !
Quant à Lionel, on croise les doigts pour que ce ne soit par son 11 septembre (9-11 –lire « naïne ilèveunh », comme disent nos amis outre-Atlantique) à lui !!!
Nos dossards en poche, on part se préparer. La Clio est un peu petite comme vestiaire mais il fait froid dehors. De la crème sur les pieds, de l’huile sur les cuisses, les chaussettes, le caleçon long, le tee-shirt manches longues, le tee-shirt manches courtes par dessus (c’est ma petite touche perso) sur lequel j’épingle mon 589, les chaussures, tout va bien. Je vérifie que tous mes gels sont dans le sac et les petits compartiments adéquats, que j’ai bien ma boisson isotonique, le profil du parcours, les gants au cas où, le coupe-vent parce que le temps n’est pas au plus beau. J’avale mon premier antioxydant de la journée et en route pour rejoindre la tente de départ où nous sont données 5 minutes avant, à Lionel, moi et aux quelques 420 autres trailers, les dernières consignes. Pas très emballantes d’ailleurs, les consignes : « Bon, jusqu’à hier, les sentiers étaient un peu trop secs et ça ne me plaisait pas trop. Heureusement il a plu toute la nuit, vous aurez donc de la gadoue tout le long ! Faites quand même attention à vous, c’est vraiment glissant par endroits. » Ok, on est prévenus !
Et c’est parti... Je déclenche mon Polar et on file à petites foulées vers la première difficulté, la montée au château de Montségur. Lionel y va cool, il n’est pas très en forme. Je décide aussi de partir prudemment, je ne veux pas me griller dans cette partie que je connais. Les quatre premiers kilomètres ne montent pas trop mais ils sont effectivement bien humides. On doit même faire attention à ne pas glisser pour ne pas se rétamer sur les fils de fer barbelés délimitant les parcelles agricoles.
Arrive le premier raidard au terme de ces 4 premiers kilomètres. Lionel est déjà derrière moi. Je grimpe en surveillant mon cardio, régulièrement, sans pousser. Ca ne m’empêche pas de dépasser nombre de coureurs mais je ne veux pas m’enflammer. Je temporise, la course sera longue, j’ai encore 36 km à parcourir.
6ème km, c’est la crête de Madoual puis les ruines de Péchiquelle. Une descente et là, pareil, je ne m’emballe pas. Il faut dire aussi que la descente, ce n’est pas mon truc. Le plus dur est à venir, la terrible montée vers Montségur, où je croiserai forcément les premiers à redescendre et à la descente les derniers à monter. Je regarde ma montre, j’ai l’impression d’être en avance par rapport à l’année précédente. Mais je ne connais pas mes chronos par cœur et je préfère en rester à mes impressions. Elles sont bonnes et me laissent optimiste quant à la suite des événements.
La montée vers le château depuis le col de Montségur est conforme à ce que j’en connais : technique par les rochers qu’il faut enjamber et délicate par toutes les personnes que l’on dépasse (des touristes espagnols, mais que font-ils là ??? Toute la péninsule ibérique ne sait-elle pas que le pays d’Olmes est envahi par 1500 fous le WE de Pâques ?) et tous les autres que l’on croise et qui redescendent (déjà ?). Comme l’année dernière, un premier pointage est effectué au pied des ruines du château, tout en haut, à 1200 m d’altitude. Et comme l’année dernière, la neige est de la partie. Je cours depuis 1h25.
Je redescends comme je peux, en dépassant pas mal de monde et, 4 à 5 minutes après, je croise Lionel qui monte. On s’encourage. Nous ne nous reverrons que 6 heures plus tard.
A partir de ce moment, c’est une longue descente par le sentier Cathare vers Montferrier où se situe le premier ravitaillement. J’y arrive après 1h57 de course, en 161ème position. (Mais ça, je ne le sais pas encore.) Je me fais biper et je ne m’éternise pas, comme souvent lors des ravitaillements. Deux verres de coca, deux tranches de pain d’épices, quatre carrés de chocolat et je repars.
Un coup d’œil au profil de la course et je sais que les 15 kilomètres qui me séparent du prochain ravito vont être assez casse-pattes. Un coup d’œil au Polar et deux constats :
1- sur 2000 m de dénivelée positive, je n’en ai grimpé que 800 pour le moment ;
2- sur 40 km de course, je n’ai parcouru que 8,26 km. Aïe, ce n’est pas normal... Il déconne ou quoi mon GPS ? Je regarde de nouveau 100 m plus loin et là l’évidence s’impose : oui, il déconne. Il déconne même drôlement : il n’indique pas le kilométrage parcouru mais me renseigne quand même sur ma vitesse de déplacement... Va comprendre. Pas grave, de toute façon ce n’est pas lui qui court, mais moi !
A ce moment, le sentier remonte en forêt au-dessus de Montferrier. Je me surprends à dépasser de nouveau des concurrents, ceux-là même qui m’avaient un peu distancé dans la descente avant le ravitaillement. Je garde confiance. Une nouvelle longue descente, bien boueuse, bien glissante, nous fait passer sous une route (celle empruntée plus tôt en Clio pour arriver à Lavelanet) par une passerelle. On est au km 18 environ et il faut encore monter, toujours en sous-bois, en forêt de Mondini. La redescente est rapide et on retrouve le Sentier Cathare, toujours autant... boueux.
On traverse rapidement une autre route pour rejoindre Roquefixade par une route goudronnée puis une piste. Ca dure vingt minutes pendant lesquelles j’ai le temps de me faire dépasser par un TGV qui n’est autre que le leader de la course de 71 km, parti 2 heures plus tôt que nous et qui a pourtant parcouru 31 km de plus ! Perso, je ne m’en suis même pas rendu compte sur le moment. C’est en entendant les commentaires des autres coureurs que je percute.
Je profite aussi de l’accalmie du terrain pour échanger mes gels : les vides vont dans le sac, les pleins viennent dans les poches pour être à portée.
Roquefixade, km 24. C’est avec beaucoup d’impatience que j’attends la montée au château éponyme. Je m’attends à un sentier similaire à celui de Montségur, aussi long et aussi technique. En fait il n’en est rien. Le sentier est souple quoique rude. Il est beaucoup plus bref également. Point de rochers saillants, point de marches. Une petite pluie fine s’invite au passage mais ne dure pas.
Je sème dans cette montée 4 des cinq coureurs de mon fugitif groupe, le cinquième partant devant. On dépasse le château, on se fait recenser par un bénévole et s’ensuit une belle descente vers le second ravitaillement. Dans cette descente, j’échange quelques mots avec un coureur pour qui c’est aussi la première participation à un trail aussi long. Il me dit qu’on est bien car le bénévole de Roquefixade lui a assuré une 135ème place à ce moment de la course. Je connais enfin mon classement. Cela me conforte dans mes sensations. Je sens que je suis toujours dans le coup et j’ai bien constaté que, depuis Montségur, j’avais dépassé pas mal de coureurs, en tout cas bien plus que de coureurs m’ayant dépassé ! Finir dans les 125 premiers devient réaliste. Bon ça ne m’empêche pas de me faire dépasser par le deuxième du 71 km, qui déboule, dans la descente, comme une balle.
Roquefort-les-Cascades, km 29, second ravitaillement. Je me fais biper et je regarde le PC pour avoir confirmation du classement. Tout va bien, mon collègue ne s’est pas trompé, je suis 133ème à ce moment de la course. Il est 12h01, j’ai donc réalisé ces 15 km en 2h04’. Je constaterai plus tard que j’ai effectué le 131ème temps de ce tronçon.
Une tranche de pain d’épices, trois verres de coca, quatre carrés de chocolat noir et je repars avec dans les mains deux autres tranches de pain d’épices. Je ne veux toujours pas m’attarder aux ravitaillements.
Le terrain devient plus plat : c’en est même long (2,5 km) et je n’ai pas la force d’admirer la petite rivière le long de laquelle je cours. L’eau est d’ailleurs étrangement claire et limpide en comparaison des flaques de boue du parcours. Je rattrape encore d’autres coureurs. Un me dépasse tout de même, mais je le dépasserai de nouveau plus loin. Une pause pipi près d’un pont pour aborder de nouvelles difficultés : les montagnes russes avant Raissac.
J’ai largué mon collègue de Roquefixade depuis longtemps et j’échange de nouveau quelques mots avec un autre concurrent qui a déjà fait le 40 km. Il ne sait plus trop où nous en sommes et se demande même à un moment si ce n’est pas la dernière grimpette.
Il se trompe. Et, je peux maintenant ajouter : comment a-t-il pu l’oublier, cette dernière montée ?
Nous voilà en effet arrivés à Péreille. Une habitante nous annonce qu’il ne reste plus que 6 km. Quelques mètres plus loin, je me retourne et j’aperçois un coureur revenir vite. Il porte le dossard n° 1, en rouge. C’est le double tenant du 71 km de 2008 et 2009, Patrick Bruni. Je m’écarte pour le laisser passer. Il me remercie, je l’encourage. Je ne le reverrai que sur le podium pour une belle 3ème place.
Après une courte descente, me voilà enfin à Raissac où un rapide pointage des coureurs est effectué. Je regarde vite fait le tableau du bénévole et je me surprends à la 126ème place. Tous les espoirs sont permis car devant moi il y a un petit peloton d’une dizaine de concurrents. Je suis toujours en jambes et ce classement m’encourage à m’arracher jusqu’au bout.
Puis ce sont les premiers mètres de cette fameuse dernière côte. Je l’avais vue sur le profil sans y prêter trop attention. Dès le début de la difficulté, un gars me dit : « Vas-y passe, fais-toi plaisir ! » Comment a-t-il vu que ça allait bien pour moi ? Mystère. En tous cas je passe devant lui, devant un autre et me mets « dans la roue » d’un petit groupe de 3 personnes. Je les colle sans souffrir puis décide de les dépasser. J’y arrive tout en haut de la côte, haute de 300 mètres. 300 mètres, ce n’est pas beaucoup, mais quand ce sont les 1800ème, 1900ème et 2000ème mètres de la matinée, on les sent un peu plus !
Toujours est-il qu’il ne reste plus aucune montée jusqu’à l’arrivée (un coup d’œil au profil me le confirme) et que je sais être maintenant dans les 120 premiers. Un parcours de crête plutôt descendant m’attend sur environ 3 km. Je décide de ne pas relâcher la pression et de courir. Le terrain est piégeux : beaucoup de roches calcaires affleurent. Elles sont glissantes et fort mal disposées… N’empêche. Au fur et à mesure je vois au loin une veste blanche et je n’entends personne derrière. Je ne me ferai pas dépasser, je le sais. Et je peux même espérer gagner encore une place. Je me mets donc en mode « cerveau débranché, jambes insensibles » et j’avance, toujours en courant, même dans les petites remontées de terrain. Et je fais bien car dans la dernière et mémorable descente, pleine de boue, je rattrape la veste blanche (en fait il s’agissait d’un concurrent !) et prends tous les risques pour passer devant. Mal m’en prend, je glisse et chute sur les fesses. Un « pute vierge » lancé à haute voix me relance, je le dépasse de nouveau et négocie prudemment le toboggan de l’arrivée. Un dernier sprint sur la place de Lavelanet et je franchis la ligne d’arrivée en 5h43’29”.
Je jette un coup d’œil autour de moi et je comprends que Lionel n’est pas là. A-t-il bifurqué là-haut, pour effectuer la boucle du 20 km ou a-t-il trouvé les ressources pour faire le 40 ? Je me dirige vers la salle et le ravitaillement. Toujours pas de Lionel… Du pain d’épices, du coca, du chocolat, du pain d’épices, du coca, du chocolat, du pain d’épices, du coca, du chocolat, toujours pas de Lionel. Je retrouve mon collègue de Roquefixade et on bavarde quelques minutes à propos de la course. Je pars me changer à la voiture, histoire de me mettre au sec et de retirer mes chaussures couvertes de la fameuse boue des Citadelles, celle qui fait sa réputation et qui manquerait si elle n’était pas là.
Je reviens à la salle, il est 14h30, toujours pas de Lionel. Quelques allers-retours entre la salle et la ligne d’arrivée (entre deux averses et deux rayons de soleil) mais toujours pas de Lionel. 15h, 15h15, rien… Je m’assois parce que franchement, je commence à fatiguer.
Et qui vois-je arriver ? Lionel ! Qui a bouclé son 40 km en 7h23. Il est plutôt bien, il a même le sourire. Il me dit qu’il a souffert, notamment sur la dernière partie, le parcours en crête.
On discute de la course, on regarde tous les podiums, on mange et on repart, bien fatigués mais bien contents.
Les classements ne seront finalement disponibles que le lendemain sur Internet. Je finis 113ème du scratch. C’est une très bonne surprise. Et l’analyse de ma course, grâce aux temps intermédiaires fournis par GeoFP, m’apprendra que j’ai bien fait de partir prudemment :
-         Du départ au 1er ravitaillement : 14 km, 1h57, 161ème chrono.
-         Du 1er au 2nd ravitos : 15 km, 2h04, 131ème chrono, 133ème au général.
-         Du 2nd ravito à l’arrivée : 11 km, 1h42, 83ème chrono, 113ème au général.
Quant à Lionel, ses 7h23 lui permettent d’accrocher une 321ème place sur 379 arrivants.
Au final, ce 40 km des Citadelles est véritablement une très belle épreuve. Le parcours est très varié et les points d’intérêts jalonnent bien agréablement le circuit. Et que dire de l’organisation ? Efficace, sympathique, toute à l’écoute des coureurs. Enfin, le balisage : tout simplement exemplaire. Pas une fois on se demande si on est toujours dans la course (enfin, si, parfois, quand on voit qu’on doit monter encore une côte, puis une autre, on se dit que non, c’est pas possible, c’est pas par là…).
Je ne sais pas encore si je tenterai un jour le long parcours mais je garderai un excellent souvenir du cru 2010.

samedi 3 avril 2010

Bilan de la semaine du 29 mars

Semaine 11. Programme peu chargé en raison du Trail des Citadelles en fin de semaine. Trois séances proches de la demi-heure.

Lundi 29/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 4 * 400m allure marathon, 1' entre les séries /32'15" / 5,7 km / 10,6 km/h / FC moy 140 / FC max 161
Mercredi 31/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 3 * 400m allure marathon, 1' entre les séries /28'47" / 5,1 km / 10,6 km/h / FC moy 141 / FC max 157
Vendredi 2/04 : [Allègement] 20' endurance cool puis 2 * 400m allure marathon, 1' entre les séries /29'33" / 4,1 km / 8,3 km/h / FC moy 128 / FC max 159

Bilan :
  • CàP : 1h30, 14,9 km
Semaine cool. Trail des Citadelles, 40 km, à venir.

dimanche 28 mars 2010

Bilan de la semaine du 22 mars

Semaine 10. Entraînement perturbé : je devais faire une sortie alpinisme mais la météo m'en a empêché. J'ai donc fait une séance au seuil le mercredi puis le 10 km de Montauban le dimanche. J'espère ne pas le payer de trop de fatigue pour les Citadelles !

Mardi 23/03 : [Endurance] 1h / 10,1 km / 10 km/h / FC moy 139 / FC max 148
Mercredi 24/03 : [Seuil] 20' endurance puis 2*10' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 10 minutes RAC / 9,1 km / 10,3 km/h / FC moy 144 / FC max 171
Dimanche 21/03 : [Compétition] 10 km de Montauban (voir par ailleurs).

Bilan :
  • CàP : 2h38, 30,4 km
Semaine plus cool cause récupération trail des Forgerons et préparation 10 km de Montauban puis Trail des Citadelles.
A la clé, j'améliore mon chrono sur 10 km : 44'25"(env.) à mon chrono, 44'42" officiel. De bon augure ?

lundi 22 mars 2010

Bilan de la semaine du 15 mars

Semaine 9. Reprise d'un entraînement qualitatif en vue du trail des forgerons du 21 mars.

Mardi 16/03 : [Endurance] 1h / 9,9 km / 9,9 km/h / FC moy 141 / FC max 149
Vendredi 19/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 4 * 400m allure marathon, 1' entre les séries /33'46" / 4,7 km / 8,4 km/h / FC moy 125 / FC max 162
Samedi 13/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 3 * 400m allure marathon, 1' entre les séries /29'16" / 5 km / 10,3 km/h / FC moy 139 / FC max 157
Dimanche 21/03 : [Compétition] Trail des Forgerons (voir par ailleurs).

Bilan :
  • CàP : 2h03, 19,6 km
Semaine allégée. Là encore, beaucoup de fatigue. Des sensations assez moyennes avant le trail des forgerons, première étape pour moi de mon challenge des trails du sud-ouest.

dimanche 14 mars 2010

Bilan de la semaine du 8 mars

Semaine 9. Reprise d'un entraînement qualitatif en vue du trail des forgerons du 21 mars.

Mardi 09/03 : [Endurance] 1h / 10 km / 10 km/h / FC moy 137 / FC max 149
Mercredi 10/03 : [VMA] 30' endurance puis 16 * 30"/30" à 100% VMA et 15' retour au calme / 9,8 km / 9,7 km/h / FC moy 143 / FC max 177
Vendredi 12/03 : [Seuil] 40' endurance puis 3*12' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 10 minutes RAC / 15,2 km / 10,5 km/h / FC moy 147 / FC max 173
Samedi 13/03 : [Endurance] 45' / 7,3 km / 9,7 km/h / FC moy 132 / FC max 148
Dimanche 14/03 : [Sortie longue] 2h11' endurance / 17,6 km / 8,1 km/h / FC moy 138 / FC max 158 / 430 m D+

Bilan :
  • CàP : 6h23, 59,8 km
  • 420 m de D+
Semaine chargée. Beaucoup de fatigue. Séance longue aux Vaux de Cernay pour cause de WE impromptu chez mon frère à Rambouillet. Pas de reconnaissance des Citadelles, remis à ... jamais !

dimanche 7 mars 2010

Compte-rendu des 10 km de Blagnac

Pour situer le contexte, il faut savoir que c'est la première course que j'ai courue, l'année dernière. J'avais fini en 51'16", 633ème sur 1201 concurrents. J'avais donc à cœur de faire mieux pour mesurer mes progrès de jeune "runner".

Cette année, les choses partaient différemment. J'ai perdu du poids et je me suis bien entraîné depuis le début de l'année. Pas forcément pour cette épreuve mais davantage pour les trails printaniers à venir, notamment le fameux trail des Citadelles le 4 avril prochain (avec Lionel), sur le 40 km. Ce 10 km, c'était donc un peu une photographie de mon état de forme. Je le prenais aussi pour mon avant-dernière séance au seuil avant le trail des forgerons dans 15 jours, à Albi (30 km, 600m de D+).

Beaucoup de monde (plus de 1100 concurrents), un temps très beau, mais froid (2° C au départ !). 15' minutes d'échauffement, tranquille, quelques talons-fesses pour faire style et regroupement sous l'arche de départ.

9h30, c'est parti ! Le circuit n'est pas très large au début, il faut donc se frayer un chemin parmi les participants moins rapides dans ce premier kilomètre. J'ai des jambes, je le sens, mais je ne veux pas m'emballer ! Panneau du premier km : 4'31". Rapide pour moi mais le cardio reste normal, je continue.

4'23" plus tard, le deuxième kilomètre. C'est roulant, je me dis que tout va bien, les positions s'établissent.

Kilomètre 3 : 4'24". J'ai le rythme, le corps répond. Nous quittons les nouveaux quartiers de Blagnac (Andromède) pour la campagne ! Et oui, on a tendance à oublier qu'à Blagnac, il n'y a pas que l'aéroport et le centre Leclerc !

La route suit une belle pente descendante et file dans la campagne, aux abords de champs cultivés. 4'14" pour ce quatrième kilomètre. Mais je me dis que si on descend, c'est qu'on va remonter, vu que l'arrivée est au même niveau que le départ ! Aïe...

Je préfère donc ralentir (et préfère me dire que c'est moi qui ai décidé de le faire) et boucle le 5ème kilomètre en 4'35".

Quelques remontées, on rentre de nouveau dans Blagnac, le Blagnac "historique", ses vieux quartiers, et je stabilise ma vitesse : 4'30" le 6ème kilomètre.

Le 7ème fut le plus dur : j'ai senti un bon coup de mou, un petit mur est venu casser la cadence et je l'ai passé en 4'40". Le moral en a pris un coup car je m'imaginais, compte tenu de mon rythme de course jusque-là, que je pouvais viser sous les 45'. Je me suis donc rassuré en me disant : "Bon, il reste 3 km, à ce rythme tu en as pour 13'40", ça devrait te permettre de tenir le temps." Je m'accroche donc.

Et je fais bien. Finies les portions (re)montantes, on attaque de nouveau le plat. Le 8ème kilomètre me redonne le moral : 4'34". Oui, je sais, ça ne fait que 6" de mieux que le 7ème, mais ça donne un bon coup de fouet quand on croit qu'on lâche prise... J'en suis à 35'51", je sais donc qu'il me suffit de faire 2 kilomètres à 4'30" de moyenne pour remplir ce qui est devenu mon objectif en cours de course.

Plus que 2000m donc. Je décide d'accélérer un peu, mes jambes répondent. Le chrono confirme : 4'28" pour le 9ème.
Mais on repasse de nouveau sous la 4 voies, donc une petite descente suivie d'une petite... montée. Le cardio s'emballe. Je reconnais le rond-point de l'année dernière, on file dans le parking couvert, ce sont les derniers mètres. Un sprint (!) et je boucle le dernier kilomètre en 4'22".

Je sais déjà que j'ai fait moins de 45' mais je regarderai mon chrono plus tard... Direction le ravito : une bouteille d'eau, une tranche de pain d'épices et je marche pour me détendre. Finalement un coup d'œil à ma montre : 44'40".

Bilan donc très positif. Je fais 6'36" de moins que l'année dernière et 5'20" de mieux que mon meilleur temps sur la distance. Et, promis, je n'ai pas pris de dope...

Au bilan officiel :
  • 44'51"
  • scratch : 285è / 1095
  • 135è SEM / 337
Site de la course : http://www.semi-blagnac.com/

samedi 6 mars 2010

Bilan de la semaine du 1er mars

Semaine 8. Allégée en vue du 10 km de Blagnac qui sera mon premier véritable objectif de cette année 2010.

Mardi 02/03 : [Endurance] 1h / 10 km / 10 km/h / FC moy 141 / FC max 150
Vendredi 05/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 4 * 400m allure marathon, 1'30" entre les séries /36'40" / 5,1 km / 8,3 km/h / FC moy 126 / FC max 150
Samedi 06/03 : [Allègement] 20' endurance cool puis 3 * 400m allure marathon, 1'30" entre les séries / 30'48" / 5,1 km / 9,9 km/h / FC moy 138 / FC max 155

Bilan :
  • CàP : 2h07, 20,2 km
Semaine reposante. Les sensations sont bonnes et me permettent d'être assez optimiste en vue du 10 km de Blagnac qui sera ma séance au seuil de la semaine.
Pour la semaine prochaine, reprise du qualitatif et du codifié avec une reconnaissance du Trail des Citadelles en perspective !

lundi 1 mars 2010

Bilan de la semaine du 22 février

Semaine 7. Reprise de l'entraînement normal malgré une longue sortie alpinisme prévue le jeudi.

Mardi 23/02 : [Endurance] 1h / 9,6 km / 9,6 km/h / FC moy 140 / FC max 148
Vendredi 26/02 : [VMA] 30' endurance puis 16 * 30"/30" à 100% VMA et 15' retour au calme / 9,7 km / 9,7 km/h / FC moy 144 / FC max 179
Samedi 27/02 : [Séance longue] Saint-Antonin-Noble-Val 2h15' endurance / 17,6 km / 7,8 km/h / FC moy 142 / FC max 159 / 620 m D+
Dimanche 28/02 : [Seuil] 40' endurance puis 3*12' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 12 minutes RAC / 15,9 km / 10,5 km/h / FC moy 146 / FC max 168

Bilan :
  • CàP : 5h51, 52,8 km
  • D+ : 620m
Semaine dense. Regroupée surtout le WE après une sortie alpinisme avortée après 950 m de D+ en raison d'un trop fort vent en crête. Ma séance au seuil a été très bonne notamment et j'ai bouclé la reconnaissance du trail des trois rocs. J'en ferai un billet dans les prochains jours.

dimanche 21 février 2010

Compte-rendu : le Trail Gascon

Eh bien ma foi, je suis assez satisfait du résultat. Certes, si l'on s'en tient à la prévision que je m'étais faite, je ne la confirme qu'à moitié : je finis 102è sur 207 participants (197 arrivants) avec un temps de 1h52'10". J'ai donc réussi à finir dans la première moitié mais en plus d'1h50'.
Ce n'est pas grave. Car je pense avoir bien géré ma course. Pas parti trop vite, le cardio ne s'affole pas trop. Les premiers km sont assez plats puis l'on attaque les zig-zags et montées-descentes sur le circuit de moto-cross. On slalome tellement que l'on ne sait vraiment plus où l'on habite. Puis une partie plus roulante. Les positions commencent à se faire mais je sens bien que j'ai du jus. Bonnes sensations. Je préfère néanmoins ne pas m'emballer et gérer cette énergie pour l'utiliser éventuellement plus tard. Dans cette partie, je fais le yoyo avec 2-3 concurrents et tente de m'accrocher à un filiforme V2. Impossible, il va trop vite et finira 2 minutes devant moi.
Fin de la première boucle et l'on attaque une partie plus roulante. Un petit gel, quelques gouttes d'eau et je me cale à 11-12 km/h et tente, au train, de semer mes poursuivants tout en tentant de remonter ceux qui précèdent. Les écarts avec ceux derrière ne se font pas trop mais personne ne me rattrape. Les portions de montée me sont favorables : j'arrive à trottiner là où les autres marchent ou peinent. Merci les séances longues avec du D+ !
Je reste en forme et lors des portions de plat je continue à remonter vers l'avant de la course. Le second ravitaillement est chiche mais il est là (un sucre, un verre d'eau, merci !). Encore quelques montées et j'arrive à dépasser un puis trois puis un puis encore deux concurrents dans les 3 derniers kilomètres.
Au bilan, je pense avoir bien abordé et géré cette course. Je commence à connaître cette distance et j'ai surtout eu l'impression de ne pas courir en force et le sentiment de ne pas risquer d'exploser à tout moment.

Nota : j'ai trouvé l'organisation très bonne. Le circuit était bien tracé, les difficultés annoncées et le cadeau de participation fera plaisir à tout le monde : une bonne bouteille de Floc gascon !

Prochaine échéance : le 10 km de Blagnac où j'espère bien être meilleur qu'en 2009 qui fut ma première course en compétition !

samedi 20 février 2010

Avant le Trail Gascon

Permière course de l'année. L'entraînement suivi jusque là peut m'amener à être optimiste. Les sensations sont revenues, je ne ressens aucune douleur ou gêne particulière et je ne suis pas fatigué. Je n'ai aucune idée du temps que je peux mettre. En effet, tous mes repères sont trop anciens pour être valides ici : je ne me suis jamais autant et mieux entraîné et j'ai perdu 13 kilos en 5 mois...

Un rappel de cette épreuve :
  • Lieu : Gimont dans le Gers (à 15 km de chez moi !)
  • Distance : 18 km
  • Dénivelé : 430m
Le terrain sera bien détrempé mais la météo s'annonce très correcte.

Un pronostic : 1h50 en espérant faire partie de la première moitié du classement scratch.

Bilan semaine du 15 février 2010

Semaine 6, un peu particulière du fait de ma participation à ma première compétition de l'année, le trail gascon à Gimont, dimanche 21 février (lire par ailleurs le compte rendu détaillé de la course). J'ai dû adapter mon entraînement en supprimant la séance au seuil et en écourtant ma séance longue, avancée au vendredi.

Lundi 15/02 : [VMA] 30' endurance puis 16 * 30"/30" à 100% VMA et 15' retour au calme / 9,4 km / 9,3 km/h / FC moy 144 / FC max 180
Mercredi 17/02 : [Endurance] 1h / 10,2 km / 10,2 km/h / FC moy 143 / FC max 151
Vendredi 19/02 : [Séance longue] 1h15' endurance / 12,8 km / 10,2 km/h / FC moy 143 / FC max 164

Bilan :
  • CàP : 5h30, 48,2 km
  • D+ : 620m
Bonne semaine ! J'ai réussi à retrouver mon indice de course à pied sur mon Polar... Va comprendre comment il avait disparu et comment il est réapparu ! Ma séance de VMA a été très correcte et régulière. Pour ma séance endurance 1, j'avais opté pour une FC moy supérieure à 140. Cela m'a permis de parcourir plus de 10 km, sans difficulté. Enfin ma sécance longue fut la moins longue de toutes (mes séances longues) : seulement 1h15 dont 15' à allure marathon (env. 11,2 km/h pour ce qui me concerne). Bonnes sensations.
J'aborde le Trail Gascon en confiance pour finir bien mais je ne sais pas comment l'aborder !

mardi 16 février 2010

Bilan semaine du 8 février 2010

Semaine 5, retour à une semaine d'entraînement classique.

Lundi 8/02 : [VMA] 30' endurance puis 16 * 30"/30" à 100% VMA et 15' retour au calme / 9,4 km / 9,3 km/h / FC moy 144 / FC max 181
Mercredi 10/02 : [Endurance] 1h / 9 km / 9 km/h / FC moy 137 / FC max 149
Vendredi 12/02 : [Seuil] 40' endurance puis 10'-12'-10' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 12 minutes RAC / 14,8 km / 10 km/h / FC moy 145 / FC max 171
Dimanche 14/02 : [Sortie longue] à St-Antonin-Noble-Val pour approfondir ma reconnaissance du Trail des Trois Rocs. Boucle 1, adaptée à l'ouverture des sentiers au public. 2h01 / 15 km / 7,4 km/h / FC moy 146 / FC max 160 / 620m D+

Bilan :
  • CàP : 5h30, 48,2 km
  • D+ : 620m
Reprise des entraînements qualitatifs encourageante. La semaine prochaine sera tronquée du fait de ma participation au 2ème Trail Gascon, à Gimont (18km, 430m D+). Pas de sortie au seuil, mais VMA, endurance 1h, sortie longue 1h15 et trail gascon sont au programme.

lundi 8 février 2010

Bilan semaine du 1er février 2010

Semaine 4, allégée !

Mardi 2/02 : [Endurance] 1h / 8,9 km / 8,9 km/h / FC moy 134 / FC max 146
Mercredi 3/02 : [Endurance] 1h / 8,7 km / 8,7 km/h / FC moy 133 / FC max 145
Vendredi 5/02 : [Endurance] 1 h (dont 5' vite à la fin) / 9,6 km / 9,6 km/h / FC moy 136 / FC max 173
Dimanche 7/02 : [Sortie longue] combinée course à pied / vélo
  • endurance 1h / 9,6 km / 9,6 km/h / FC moy 141 / FC max151
  • vélo 1h22 / 26 km / 19,6 km/h / FC moy 121 / FC max 157
Bilan :
  • CàP : 4h, 36,7 km
  • Vélo : 1h22, 26 km
Bonnes sensations.

lundi 1 février 2010

Bilan semaine du 25 janvier 2010

Semaine 3 de mon plan d'entraînement.

Mercredi 27/01 : [VMA] 30' endurance puis 16 * 30"/30" à 100% VMA et 15' retour au calme / 8,9 km / 8,8 km/h / FC moy 140 / FC max 179
Jeudi 28/01 : [Endurance] 1h / 9 km / 9 km/h / FC moy 140 / FC max 153
Vendredi 29/01 : [Seuil] 40' endurance puis 4*8' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 2 minutes RAC (cause pluie) / 12,4 km / 9,3 km/h / FC moy 145 / FC max 170
Dimanche 31/01 : [Sortie longue] St-Antonin-Noble-Val, 2h57 / 19,5 km / 6,6 km/h / FC moy 145 / FC max 153 / 900m D+

Bilan :
  • CàP : 6h18, 49,8 km
  • D+ : 900m
Un peu de fatigue et un temps (notamment le vendredi) pas très favorable. Sortie longue à St-Antonin-Noble-Val encourageante et frustrante (obligé de rebrousser chemin à Paxou sur la partie 2 du Trail des Trois Rocs du fait de terrains privés).

lundi 25 janvier 2010

Bilan semaine du 18 janvier 2010

Semaine 2 de mon plan d'entraînement.

Lundi 18/01 : [VMA] 30' endurance puis 14 * 30"/30" à 100% VMA et 12' retour au calme / 8,1 km / 8,8 km/h / FC moy 140 / FC max 182
Mercredi 20/01 : [Endurance] 1h / 8,2 km / 8,2 km/h / FC moy 137 / FC max 144
Vendredi 22/01 : [Seuil] 30' endurance puis 3*8' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 15 minutes RAC / 11,5 km / 9,4 km/h / FC moy 146 / FC max 169
Dimanche 34/01 : [Sortie longue] Puicelsi, 2h / 13,5 km / 6,7 km/h / FC moy 145 / FC max 155 / 590m D+

Bilan :
  • CàP : 5h09, 41,1 km
  • D+ : 590m
Bonne semaine. Sensation de retour en forme. Sortie longue un peu plus longue (15') que prévues mais magnifique à Puicelsi.

dimanche 17 janvier 2010

Bilan semaine du 11 janvier 2010

Semaine 1 de mon plan d'entraînement qui consiste en 9 semaines de quatre séances avec un objectif à la clé de pouvoir courir un trail moyen (entre 30 et 50 km) sans trop souffrir.
Classiquement ce plan comprend une séance de VMA, une séance d'endurance, une séance au seuil et une sortie longue remplacée une fois toutes les trois semaines par une rando-trail.

Lundi 11/01 : [VMA] 30' endurance puis 5' d'étirements puis 12 * 30"/30" à 100% VMA et 10' retour au calme / 7,3 km / 8,3 km/h / FC moy 140 / FC max 181
Mercredi 13/01 : [Endurance] 1h02' / 9,4 km / 9,3 km/h / FC moy 143 / FC max 157
Vendredi 15/01 : [Seuil] 30' endurance puis 3*8' au seuil, 1'30" de récupération entre les blocs, 10 minutes RAC / 10,5 km / 9,2 km/h / FC moy 144 / FC max 169
Dimanche 17/01 : [Sortie longue] Gérac, 31, 1h35 / 11,3 km / 7,2 km/h / FC moy 144 / FC max 155 / 310m D+

Bilan :
  • CàP : 4h35, 38,5 km
  • D+ : 310m
Première semaine de remise en jambe. Le programme n'était pas trop chargé mais m'a permis un premier étalonnage. Il y a du travail, c'est certain. Le cardio s'emballe facilement aux premières accélérations ou aux premières difficultés. Déconvenue lors de la sortie longue : il est difficile de trouver près de chez moi du dénivelé. Ou alors il faut faire beaucoup de route...