samedi 4 août 2012

Triathlon sprint de Montech (82)

Voilà, ça c'est fait ! Je me l'étais promis, j'ai enfin couru mon premier triathlon dimanche 29 juillet, à Montech, en Tarn-et-Garonne. Et ce n'était pas gagné d'avance vu mon niveau en natation. Malgré tout, j'ai fini, avec un temps assez médiocre certes, mais j'ai fini.

Au programme, 750m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied.

La partie eau se nage dans le canal de Montech. Une demi-heure avant le départ, je m'y échauffe. D'abord pour tester ma tri-fonction (assez géniale et sûrement trop bien pour moi !), ensuite pour "sentir" l'eau. Première constatation : bras tendu sous l'eau, on ne voit pas sa main ! Deuxième constatation : il y a de la végétation. Troisième constatation : il y a du courant ! Arghhh... Le parcours de nage se fait en aller-retour, départ dans l'eau et l'aller est à contre-courant !!! Je me dis que même si je sors dernier, j'irai au bout.

La zone de départ
Et c'est ce qui me motive. Car les 300 premiers mètres sont vraiment un calvaire. Je n'arrive pas à respirer, je me prends quelques coups par d'autres concurrents (140 annoncés), je ne parviens pas non plus à poser ma nage et j'avale plein d'eau. Il me faut du temps pour me calmer et retrouver un peu de sérénité. Finalement, lentement, mais sûrement, je me rapproche de l'arrivée. J'arrive à bien dérouler, à bien respirer, c'est presque agréable. Mais je perds beaucoup de jus dans cette partie, je le sens. D'ailleurs, quand je sors de l'eau, la tête me tourne, un peu ivre que je suis.

Je dois bien être quelque part !


Je cours vers mon vélo, enfile mon casque, mes lunettes, mon dossard, mes chaussures et me précipite vers la zone où l'on peut enfourcher la machine. C'est fait, j'appuie sur les pédales, et me voilà parti pour 40 minutes de cycle. J'espère gagner quelques places. Dans les cinq premiers kilomètres, je parviens à reprendre trois gars. Puis c'est plus difficile. Le parcours est en faux plats, parfois avec du vent de face. Jamais très violent, mais on le sent. J'alterne grand plateau, petit plateau. Je change fréquemment de vitesse, n'arrivant pas à garder un rythme régulier. J'attribue ça au parcours, mais les cuisses me brûlent. Je continue de reprendre pas mal de concurrents mais je me fais déjà reprendre par le premier, qui finit sa deuxième boucle de 10 km ! Sur la fin de l'épreuve de cyclisme, je rejoins un petit peloton de quatre gars que je dépasse mais qui ne jouent pas le jeu de l'interdiction de drafting : ils me reprennent, me dépassent, sans rouler plus vite. Je relance, les repassent mais eux ne relâchent pas. Ca m'énerve un peu, mais c'est déjà l'arrivée. Je défais mes chaussures en marche, saute du vélo et me précipite pour enfiler mes running et ma casquette.

C'est parti pour la course, a priori la partie qui m'est le plus adaptée. Première impression, les cuisses ne me font pas trop mal, je suis surpris. Deuxième impression, je n'arrive pas à savoir si je suis bien ou pas. Je n'ose pas aller trop vite, de peur de ne pas tenir le rythme jusqu'au bout. Néanmoins je reprends un à un plusieurs triathlètes, ne me faisant dépasser que par une féminine qui courait vraiment bien. Le parcours le long du canal est vraiment agréable même si les coups de cul qu'il faut donner pour franchir les passerelles font bien mal aux jambes. Il n'y a que dans les derniers 1200 mètres (info donnée sur le coup par un bénévole) que je me force à accélérer, sans trop de difficulté pour finir ce triathlon.

Au bilan, en positif, je retiens le côté ludique de ce type de compétition, la diversité qu'elle offre par rapport à la monotonie que l'on peut parfois ressentir en course à pied. Le changement d'effort nécessite un entraînement particulier mais mentalement, c'est très enrichissant et très formateur. En négatif, c'est la natation. Quand on n'est pas nageur, on souffre un peu. Mais il ne faut pas lâcher, je vais donc continuer à faire des longueurs et des longueurs pour le prochain (Auch ?) et de la technique pour être plus efficace !

Enfin, mention spéciale aux organisateurs de ce premier triathlon : l'ambiance était vraiment chaleureuse et tout était bien calé. Le parcours dans son ensemble permettait au public d'en profiter tout le long ou presque et aux coureurs d'évoluer dans un environnement ombragé et pas trop exigeant physiquement.

Bilan en chiffres :
Natation : 26'47", 108è
Vélo : 39'38", 94è (+14), 74è temps
Course à pied : 22'42", 85ème (+9), 56ème temps