dimanche 11 décembre 2011

Grand raid des Pyrénées, 80km, 5000m D+

J’arrive pas à trop dormir mais c’est pas grave, je ne regarderai pas mon portable, je ne veux pas savoir l’heure, pas de stress, il sonnera bien assez tôt... Bonne nouvelle, on dirait bien qu’il ne pleut plus... C’est sûr, non, il ne pleut plus... Faut que je dorme encore un peu, c’est toujours ça de pris.

Ahhhh. Allez, debout. C’est l’heure. C’est dur. Debout. Vite, je prépare mes mixtures. Les avaler, me préparer. J’ai bien tout ? Oui, c’est bon, heureusement que j’ai fait le tour hier. Tiens, je vais ouvrir voir s’il fait froid. Pfff ça caille un peu quand même... Pas grave, je préfère. Par contre, j’ai oublié mes gants. C'est pas vrai...
...
En y étant sur place 30 minutes avant, ça devrait aller. Pas trop le temps de refroidir et je pourrai me placer suffisamment proche des premiers pour ne pas être gêné quand la route laissera la place aux sentiers. Ah, et ne pas oublier la poudre dans l’eau. Voilà. j’ai bien tous mes gels ? Ok, c’est bon. Allez, faut y aller.

Eh ben, c’est pas encore trop la foule ici. Tant mieux, je pourrai facilement me caler dans le premier quart. Tiens, Dawa Sherpa qui se fait prendre en photo par tout le monde. Il est sympa quand même, ça a pas l’air de trop le gêner tous ces groupies... Et qu’est-ce qu’il est affûté... Incroyable... toujours souriant. Faut que j’en profite, après je le verrai plus.
...Et on attend maintenant l’arrivée d’un instant à l’autre du vainqueur de l’ultra, Oscar Perez Lopez, faites lui une ovation, il le mérite bien...
C’est pas vrai ! il arrive déjà ? 5h40, moins de 22h, j’en reviens pas. Vraiment impressionnant... Bravo !
C’est pas le tout ça, mais je vais encore une fois vérifier que tout est en place. Le sac ? Ok... Les gels ? ok... Le dossard ? ok... C’est bon.
Par contre je ne reconnais per...
Paf !
Putain, ça part... allez, tranquille au début, mais ne pas se faire coincer. Petites foulées, voilà... bon ici c’est plat, ca va bientôt monter. Y a du monde quand même dans les villages... On ne s’excite pas, on reste calme... Ah enfin, ça grimpe. Allez, mode marche et c’est parti jusqu’à Portet.... Gaffe à la boue... Belle montée, belle enfilade de frontales...
Faut regarder le lever de soleil sur les montagnes, c’est magnifique !
Il est mignon lui, moi je vais me contenter de faire gaffe à pas tomber... Sympa ce chemin en crête quand même... je suis bien, pas de souci, pas trop vite non plus... Par contre, pas jolie cette station de ski sans neige et cette piste qui monte au col et qui défigure tout.

Je peux éteindre la frontale maintenant, il fait jour... Waouh, de plus en plus de monde, on doit se rapprocher du col... C’est ça, allez bientôt le premier ravito et je vais pouvoir courir un peu dans la descente...
Tiens des ultras...
Bravo ! Courage...
Chapeau les ultras... ils doivent être bien classés eux en plus... Bientôt Merlans... Ca y est...
Bip !
- Merci, bonjour.
- Thé, café ?
Un thé merci, avec du sucre. L’eau, c’est où ? … Ok, merci...
Et c’est reparti. Là je connais, c’est relativement plat jusqu’au lac. Quelle vue... Il est beau ce Néouvielle... Gaffe aux pierres... Ah les lacs... et le col de Bastanet... Pas oublier de resserrer les pompes là-haut. Sérieux, là, quand même je me sens bien. Et puis vraiment c’est beau, rien à dire...
Allez il faut encore monter, passer au refuge de Bastan, encore des lacs, et le dernier coup de cul jusqu’au col... Pas mal de randonneurs par ici, doivent nous prendre pour des fous... Allez, faut pousser, faut pousser...

Cette montée au col depuis le refuge, je ne me la rappelais pas si courte et peu désagréable... Pourtant je suis passé il y a deux mois... La mémoire... Ouf, ça y est, première difficulté passée... Une pause pour me réajuster et je repars... La descente va être longue et c’est pas là que je vais prendre le plus de plaisir... Les lacets... Les bâtons, les replier... Ok, allez, on repart...

Pas si technique que ça, comparé à la Restonica... Oulah, je commence à avoir bien faim moi. Allez, on se tente la barre, elle devrait passer... Rien à dire, elles sont bonnes ces Mulebar, ça cale bien...
Bon, qu’est-ce qui se passe ? Je ne me fais pas trop dépasser dans cette partie. Voilà le refuge de Campana... Superbes ces lacs rien à dire... Et il ne fait pas très beau, tiens, sur le Pic du Midi. Aïe...
Le lac de Gréziolles maitenant. Le contourner et s’engouffrer ensuite dans le vallon vers Artigues... Je me demande bien à quelle place je suis... Plus trop de caillasses par ici... Mais ça descend rude... Pouah, que j’aime pas ces pentes herbeuses, mais bon, on est en course, je vais pas ralentir...

C’est long jusqu’à ce ravito du 30ème... Et après, la montée au Pic... Prendre mon temps à Artigues, y aller cool, je suis bien, faut pas que je me grille maintenant...

Tiens, commence à y avoir un peu de monde par ici, la route là-bas, des voitures... J’arrive enfin... Allez, faut appuyer un peu...
...
Samuel !

Qui me parle ? Tiens c’est Hugues ! Super !
- Salut !
- T’es pas mal là, t’es dans les 110 !
- Ah ouais ! Oulah, c’est pas bon ça, je devrais exploser alors... Ca va ? Ca se passe bien ?
- Oui, c’est bon.
- Bon, je file au ravito, à tout’ !
- A tout’.

Sympa, cool de l’avoir croisé... Ah, c’est là, ok j’y vais, se faire pointer... Sympa la salle, les robinets sont dehors (“pour éviter la piscine dans la salle...”), remplir la poche, vider les poubelles, manger un coup...

Bon c’est pas le tout ça, mais faut grimper maintenant, 14 km, 1600m D+...

La montée vers le Pic du Midi fut d’abord une surprise. Le sentier le long de la cascade d’Arizes est très court mais extrêmement pentu. Puis ce fut un calvaire pendant près d’une heure. Pas de jambes, pas de jus, pas de force. Juste assez de mental pour essayer de ne pas me faire distancer par un groupe qui avait eu l’outrecuidance de me dépasser peu après le Pont des Vaquès. Je m’alimente et je bois correctement malgré tout. Je tiens à ne rien lâcher, surtout pas les fondamentaux. Le plafond est bas, les nuages finissent par nous cacher la vue du Pic. Un peu avant Sencours, les sensations positives reprennent le dessus. Je raccroche le groupe qui m’avait pris un peu de distance et parviens à tenir la cadence. A Sencours, je prends la décision de faire un bon arrêt. D’abord pour refaire le plein d’eau et ensuite pour parfaire ma récupération. Les bénévoles sont installés dans les ruines des premiers scientifiques et l’accueil est toujours aussi sympathique et avenant. Je lorgne sur le cake mais préfère m’en défaire. Je m’en tiens au pain d’épices et aux abricots secs, arrosés d’eau pétillante.
Je repars après plusieurs minutes pour le dernier morceau de l’ascension : 500m de D+ en 7 km, sur piste jusqu’à l’Hôtellerie des Laquets, puis sur un sentier jusqu’au sommet. Sur les premiers mètres, un regret me taraude : j’aurais dû manger de ce cake, qui me fait vraiment envie. C’est décidé, au retour, je m’empiffre.
J’ai confirmation aussi de mon meilleur état de forme. Certains coureurs ne me suivent pas, d’autres finissent par me voir le dos. Cette partie est pénible, sans autre intérêt que celui de gravir ce sommet, symbole de la Bigorre, et belvédère incomparable sur les Pyrénées centrales. Dans les derniers mètres, sur le sentier, il y a du monde. Non seulement les concurrents du grand raid, mais aussi des randonneurs ou des familles venues faire un petit tour. Le temps fraîchit avec l’altitude et sur les ultimes mètres du sommet les traces de neiges de la veille sont encore présentes. Je me fais pointer sur une des plateformes de l’observatoire. Un coup d’oeil sur l’ordinateur et je vois que je suis 127ème. J’ai bien perdu quelques places, mais j’ai limité la casse.

Q : Et là, Samuel, comment se passe cette descente vers Tournaboup ?
R : Jusqu’à Sencours, pas de souci pas majeur. Je me rends bien compte que je vais un peu plus vite que d’habitude mais mes jambes répondent et je pense que je suis grisé par la bonne fin d’ascension que je viens d’effectuer. Bref, j’arrive assez bien à Sencours.
Q : Quelle décision prends-tu à ce moment ?
R : Je m’arrête. J’avais décidé de manger du cake en quittant Sencours une heure plus tôt, j’étais résolu à m’y tenir. J’en grignote donc deux ou trois parts, avec de l’eau gazeuse et je repars.
Q : Toujours aussi frais ?
R : Au début, oui. Aucun souci. Je suis même surpris de mon bon état général. Mais à partir du col de la Bonide (alt. 2150, NDLR), ça ne va plus du tout. Les jambes durcissent, j’ai mal partout, je n’arrive plus à me tenir... Je souffre et je n’ai qu’une envie, arriver à Tournaboup pour me poser, manger et reprendre la montée. Je sais que la descente ce n’est vraiment pas ma spécialité mais là, vraiment, j’ai mal. Je me souviens encore de la piste de ski, droit dans la pente, jusqu’à Super Barèges : un calvaire...
Q : Envie d’arrêter ?
R : Non, évidemment pas. Je n’ai encore jamais abandonné dans une course. Je me raccrochais au fait que ce genre de douleur est normal au bout de 8h30 de course. Au fait aussi que j’avais passé la moitié de la course et qu’on ne s’arrête pas simplement sur des cuisses en feu !
Q : A Tournaboup, quelle décision prends-tu finalement ?
R : De prendre mon temps. Une course, ça se réussit aussi en prenant son temps. Tournaboup, c’est le gros ravitaillement, celui où on mange du salé et du chaud. Celui où le moral doit remonter. Il est 14h, il y fait beau : je prends donc une soupe, du cake (irrésistible !) et de l’eau gazeuse. Je refais mon sac, vide mes poubelles et prépare mes gels pour la prochaine montée. Je ne sais pas pourquoi mais je prends vraiment mon temps. Sans doute y suis-je bien, à Tournaboup !
Q : Et comment abordes-tu, mentalement, à ce moment de la course, les 30 kilomètres qui te séparent de l’arrivée ?
R : Plutôt bien. Je connais toute la partie jusqu’à la cabane d’Aygues-Cluses ainsi que la descente du Col de Barèges au Lac de l’Oule. J’avais reconnu ce coin en juin. Je suis donc confiant, comme on peut être confiant en abordant, quoique fatigué, un tracé que l’on connaît.

Ca y est, c’est le Col de Barèges. Elle était dure cette montée quand même... Et puis pareil que pour le Pic du Midi : un première partie à la ramasse, une seconde en bien meilleure forme... Incroyable l’ultra comme ça peut nous faire passer par toutes les émotions et les sensations en si peu de temps... Sympa aussi ce gars avec qui je suis monté. Il m’a bien aidé au début... Et à Aygues-Cluses, encore un bon accueil...
Allez, maintenant une partie magnifique mais je la redoute. Glissant, technique, piégeux. Faire gaffe... J’espère que ce ne sera pas aussi dur que la descente du Pic du Midi ! Bon ils sont devant les gars que j’ai tirés dans les derniers mètres du col... Normal, je suis une bille en descente...

Bon là, de deux choses l’une : soit ils sont plus mauvais que moi en descente (pourtant le gars m’avait dit, avant Aygues-Cluses, qu’il descendait plutôt bien), soit je ne suis pas si mal que ça... Waouh, je dépasse des types en descente...
Bon, là c’est le lac de Coste-Ouillère, vient une longue portion dans la forêt... Ne pas se déconcentrer, je ne suis pas tombé, contrairement à ma reco de juin... Et tenir le ryhtme, ne pas me faire rattraper par les gars de tout à l’heure... ce serait trop bête...
Pfou, c’est long cette arrivée au Lac de l’Oule... Mais je dois me rapprocher, vu les touristes...

Pardon !
...
Merci.

Merci.

Ca y est, le lac. Maintenant on remonte vers la gauche. Tiens un groupe. Je serais descendu si bien que ça ?... Non, c’est des concurrents de l’Ultra... Il est quelle heure ? Plus de 17h ? Ca fait douze heures que je cours, eux vingt-deux de plus. Ils vont finir en 40h. Chapeau quand même... Bon allez, pas de pitié, je les passe...
...
Bravo les gars ! courage !

Bon maintenant c’est plat jusqu’à Merlans. Mon objectif c’est quinze heures max... Et surtout, ne pas me faire reprendre par les gars de la montée d’Aygues-Cluses... Courir, courir le plus possible... Bien se gérer aussi...
Ahh Merlans... Je me refais le plein d’eau, je bois un thé et je repars. Je ne m’énerve pas mais je ne m’étends pas... Et puis il fait froid là...

Et il reprend son chemin, décidé, déterminé à terminer la course. Faire moins de 15h ? C’est possible il le sait. A condition de ne pas lambiner. Son chrono, il ne le regardera pas. Il ne veut pas réfléchir, il veut en finir. Arrivé au Col de Portet, c’est facile, il suffit de descendre. Les premières pentes, sur les pistes de la station d’Espiaube, sont violentes, assassines. Il souffre et il souffre aussi pour les coureurs de l’Ultra qui descendent dos à la vallée pour soulager leurs cuisses. Il ne réfléchit pas, il continue de courir. Beaucoup de bitume. Il ne sait pas s’il doit s’en réjouir ou s’il préfère les sentiers. Il n’a pas le temps d’y penser que des gendarmes lui font signe, non pas de s’arrêter, mais de prendre à droite un chemin qui file sous bois. Il continue de trotter. Le confort de ce passage, sa beauté et son calme le rassérènent. L’arrivée se rapproche. Il le sait.
Certes, sa foulée est lourdeur. D’autres le dépassent. Mais il n’en a cure. Il tient. Il reconnaît les sentiers empruntés le matin, dans la nuit. Dans Vignec, il décide d’accélerer. Ca doit passer. Il ne lui reste plus longtemps pour franchier la ligne. Vielle-Aure, son église, sa ruelle, les enfants et le public. L’arche, c’est la fin !
Il réussit son objectif. En 14h52, le tour est bouclé avant que la nuit ne tombe !

dimanche 27 novembre 2011

La Valtoulousaine, 10 km

Pour compenser la frustration de n'avoir pu participer au semi-marathon Lourdes-Tarbes dimanche dernier, je suis allé courir sur la 2ème édition de la Valtoulousaine, 10 km organisé au sein de la base de loisirs des Argoulets, dans l'est toulousain.

Pas très en forme au réveil, je revis un peu au moment de l'échauffement. Une température assez fraîche, un temps grisâtre mais pas de vent...

A 10h, c'est le départ. Je décide de ne pas me griller dans ces premiers kilomètres. Mes temps sont cependant au-delà de mes espérances, aux alentours de 4'/kilomètre. Je ne comprends pas, je suis même très bien et me dis que si ça dure comme ça, je ne suis pas à l'abri de finir aux alentours des 40'. Las, cette impression tombera vite, sous le couperet du 5ème. Non que je subisse un coup de barre mais les 4 premiers (qui seront aussi les 6è, 7è, 8è et 9ème kilomètres) ne font sans doute pas tout à fait 1000m... Bref ce cinquième kilo est bouclé en 4'57", un temps qui pourrait être un coup de massue...


Je continue pourtant sur le même rythme pour le second tour. Les 4 "bornes" suivantes sont bouclées en 16'18" et le dernier kilomètre en 4'48" malgré un point de côté ravageur au 8ème.

Au total, je finis en 42'09" à mon chrono, meilleure performance personnelle à ce jour sur la distance. Mais je finis limite frais, me laissant croire que je peux encore et encore progresser sur cette distance.



Un parcours sympathique, pas trop fréquenté mais un vrai laisser-aller sur le kilométrage. Pour preuve, mes temps de passage :
  • km 1 : 4'08"
  • km 2 : 3'59"
  • km 3 : 3'59"
  • km 4 : 3'59"
  • km 5 : 4'58"
  • km 6 : 4'07"
  • km 7 : 4'01"
  • km 8 : 4'03"
  • km 9 : 4'07
  • km 10 : 4'48"
FC moyenne : 174
FC max : 180

dimanche 2 octobre 2011

10km de Tournefeuille

Beaucoup de monde au départ de ce 10 km couplé avec celui du semi de Tournefeuille. Le parcours, à moitié en ville, à moitié dans la base de loisirs de la Ramée, où je m'entraîne de temps en temps, est assez roulant, sans être complètement plat.

Je pars vite, sans doute trop. Mes temps de passage sont assez irréguliers dans les cinq premiers kilomètres et préfigurent une dégradation de ma course qui survient au cours des cinq derniers. Je ne peux rien faire, mon rythme diminue et je sens que je suis à la limite.

Je boucle malgré tout le parcours en 43'10" à 3 secondes de mon temps de Grenade et sans être vidé pour autant. La fatigue engendrée par les ultras estivaux et l'absence d'entraînement spécifique peuvent expliquer cette "contre-performance", sachant que je n'étais pas spécialement venu pour en faire une !

Mes temps de passage sont les suivants :


Tournefeuille tps/Kilo Cumul
km 1 04:22 04:22
km 2 04:01 08:23
km 3 04:08 12:31
km 4 04:29 17:00
km 5 04:10 21:10
km 6 04:21 25:31
km 7 04:20 29:51
km 8 04:24 34:15
km 9 04:21 38:36
km 10 04:34 43:10

FC moyenne : 177
FC max : 184

vendredi 26 août 2011

GRP, J-1

Et voilà, plus que quelques heures avant le départ. Je suis allé
récupérer mon dossard, numéro 1050. En cadeaux, un tee-shirt, une
bouteille de madiran, un saucisson et une tourte. Un conseil : en
profiter à l'arrivée, ni avant, ni pendant !

Mon sac est prêt. J'ai dû me rabattre sur un sac peu pratique mais de
plus grande contenance. Le matériel obligatoire prend beaucoup de
place et les conditions météorologiques justifient largement les
précautions prises. Aujourd'hui beaucoup de pluie, de vent et de la
fraîcheur. D'ailleurs les coureurs de l'ultra sont partis avec 2
heures de retard sur l'heure prévue a cause des orages et le pic du
Midi a dû être évité. Et oui, même la neige s'est invitée a partir de
2200 m d'altitude !

Allez, hauts les coeurs, ca va bien se passer. Un bon repas de
féculents, une bonne nuit et c'est parti.

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Envoyé avec mon mobile

jeudi 25 août 2011

GRP, J-2

A deux jours maitenant du grand raid, penchons-nous sur le profil du parcours et le terrain lui-même.

Le profil



Le premier qualificatif qui vient à l'esprit quand on le regarde est : sinusoïdal. Une succession de montées et de descentes. Pas de plat, pas de répit.

Cinq ascensions viennent rythmer la course. Parmi elles, trois atteignent ou dépassent 1000m consécutifs :
  • de Vielle-Aure (791) au Col de Portet (2215) : plus de 1400m pour 11,9 km, soit une pente de 11,7%.
  • d'Artigues (1190) au Pic du Midi (2876) : 1680m en 11,7 km (pente de 14,4 %) !
  • de Tournaboup (1436) au col de Barèges (2469) : plus de 1000m en 8,1 km (pente de 12,3 %).
Si ce dernier gros morceau va certainement être usant, je pense aussi que le petit "ressaut" de 400m entre la cabane de la Lude et le Restaurant Merlans promet de se faire sentir.

Les descentes sont évidemment à l'image de leurs images miroirs : longues. Et la plus longue étant, en distance comme en perte d'altitude, la dernière ! 1500 m à dévaler sur 12 km entre le col de Portet et l'arrivée alors que j'aurai très certainement à ce moment de la course plus de 11 à 12h d'effort dans les jambes. Si on n'oublie pas que ce n'est pas mon fort, je pense que je vais la trouver longue, cette dernière portion.

Le terrain

De l'ensemble du tracé, j'ai déjà parcouru, en rando ou en mode trail, l'équivalent de 37 km. Jusqu'aux lacs de Bastan, il n'y a aucune véritable difficulté, le tracé est assez confortable. De Bastan à Gréziolles, ça se corse. Beaucoup de pierres et de cailloux. Mais un paysage somptueux. Il faudra rester concentré malgré tout. Ensuite, jusqu'à Tournaboup, les sentiers restent assez souples. Dans la montée d'Aygues-Cluses jusqu'à la cabane de la Lude, on retrouve un terrain assez minéral et cassant où courir sera sans doute délicat voire impossible. De là, jusqu'à l'arrivée, on retrouvera des traces plus roulantes. Mais la fatigue sera grande et l'attention aura diminué !

Les photos suivantes (prises au gré de mes reconnaissances et randonnées) donnent un aperçu de quelques portions du parcours :

Le col de Sencours

Depuis le col de Bastanet, en venant du refuge de Bastan

Depuis le col de Bastanet, vers Campana

Lac de Coste Ouillère

Aux alentours d'Aygues Cluses
La descente depuis le Pic du Midi

mercredi 24 août 2011

GRP, J-3

A trois jours du Grand Raid des Pyrénées, version 80 km pour moi, le moral est bon. La forme, un peu moins. Je me sens fatigué et les séances d'entraînement de ces dernières semaines n'ont pas forcément été encourageantes, à l'exception d'une sortie longue et d'une sortie seuil, assez concluantes. La chaleur des derniers jours aura en tout cas entamé un peu mes réserves.

A J-3, les préparatifs sont quasi-terminés. Ma stratégie de ravitaillement est arrêtée : tous mes gels sont prêts, ainsi que mes recharges de boisson énergétique. Côté équipement obligatoire, pas de souci, notamment au niveau de la veste. J'espère seulement que tout rentrera dans mon sac, celui que j'avais choisi pour le Restonica Trail. D'une capacité de 5 litres, il faudra tout de même bien tout compresser et optimiser les poches de rangement pour être certain que tout loge.

Je me suis laissé aller à trois estimations :
  • une estimation "Trail de ma vie" : 12h40
  • une estimation "Bonnes sensations" : 14h47
  • une estimation "Trail calvaire" : 16h36

Il est fort probable que la réalité s'inscrive entre "Bonnes sensations" et "Trail calvaire". Ce qui me permettra sans doute de créer une nouvelle catégorie d'estimations !

Le tableau récapitulatif est le suivant :


En jaune, ce sont les checkpoints (CP), en gras les points de ravitaillement.

Le suivi de la course sera assuré par au moins deux sites :
Tous renvoient au suivi de GeoFP, partenaire de la course.

Les pointages seront donc effectués aux CP suivants :
  • Restaurant Merlans
  • Artigues
  • Col de Sencours (deux fois)
  • Tournaboup
  • Col de Barèges
  • Restaurant Merlans

vendredi 15 juillet 2011

Trail de la Restonica, 68 km, 5000m D+

Ce fut vraiment un superbe trail ! Certes je connaissais quasiment tout le parcours pour y avoir à certains endroits plusieurs fois randonné. Mais le plaisir de courir (quand c'était possible) sur un tel tracé ne peut laisser indifférent.

Après avoir récupéré mon dossard, le 78, et le panier garni qui l'accompagnait le vendredi, je prépare consciencieusement mon sac en tenant compte du fait qu'aux Bergeries de Grutelle (km 40 env.) j'aurai l'occasion d'être ravitaillé par la famille, venue en nombre.

Une sieste minimale la veille et un sommeil perturbé ne me rendent pas d'humeur très enthousiaste quand le réveil sonne à 3h30. Je bois mon thé et mange mon gâteau énergétique avant de prendre la route de Corte. Je laisse la voiture de ma soeur sur le parking du cinéma et rejoins le départ en marchant, tranquillement. Je suis rejoint par un autre concurrent qui m'aborde en me parlant de mes bâtons ! De fil en aiguille, nous nous apercevons que nous sommes tous deux "originaires" de Toulouse. Connaissant cependant bien mieux le terrain du jour, je peux lui donner quelques informations, notamment sur les premiers kilomètres.

La feuille de départ signée, le peloton de 127 coureurs se présente sous l'arche, cours Paoli. Dawa Sherpa, grandissime favori, est là et remercie l'ensemble de l'organisation et des bénévoles avant de souhaiter bonne course à tout le monde.

De Corte (km 0) au Refuge de Sega (km 15)

Le départ est enfin lancé. Il est 5h et je souhaite bonne course à mon camarade croisé quelques minutes auparavant. Le ton est donné dans les premiers mètres : on grimpe les fameuses marches cortenaises, celles qui ne permettent jamais de trouver une vraie cadence. Trop profondes pour n'effectuer qu'un pas sur chacune, elles ne le sont pas assez pour en faire deux ! Mais ça ne dure pas. Nous arrivons sur le parking du musée et je sais que nous allons très vite entamer la longue montée vers l'arche de Scandulaghja et les bergeries de Padule. Je dépasse alors un groupe de plusieurs coureurs pour ne pas être dans les bouchons.

Et les hostilités commencent vraiment ici. Je connais la montée, elle est rude. Quelques coureurs portent la frontale mais le sentier est évident et le jour se lève. Je ne m'enflamme pas mais je sens que les jambes répondent. Compte tenu de mon sommeil des jours précédents, je suis étonné ! A l'occasion du premier petit replat, je dépasse un nouveau petit groupe de 5-6 coureurs pour recoller aux concurrents déjà partis plus vite. Je rebouche le trou et fais une partie de la nouvelle portion avec un coureur qui me dit qu'il s'est mis "en mode gestion" ! Je lui donne raison, la course est encore longue, nous n'avons pas encore parcouru 2 kilomètres !

Les positions semblent, à mon niveau, déjà établies. En tout cas, je ne suis dépassé que par un ou deux concurrents avant le Col de la Croix (1100) et moi-même n'en dépasse qu'un ou deux. Le terrain, couvert maintenant par les pins laricci, est moins pentu mais davantage minéral. Encore 200m de D+ avant de basculer vers l'arche de Scandulaghja, atteinte en 1h20. 1000m de D+ et "seulement" 4 km de course. Bienvenue en Corse !

Un dernier coup de cul nous mène au col (1660) avant les bergeries de Padule (1610) en léger contrebas. Un ravitaillement et un contrôle y sont installés mais je ne m'y arrête pas. J'ai décidé avant la course de tenir jusqu'à Sega. Ma poche à eau n'est pas vide, je remonte donc la piste qui emmène l'ensemble des coureurs au col de Canaghia (1815). Dans cette montée, je dépasse un ou deux coureurs. Les sensations sont toujours bonnes. Au col, je sais qu'une descente vers les bergeries de Conia (1593) est le préambule à un long morceau de piste plutôt horizontal. J'entame la descente de manière plutôt raisonnable. Je dépasse un coureur mais me fais au même moment absorber par un fou furieux...

Au départ de la fameuse piste, un vététiste venu encourager le peloton me dit que je me situe aux environs de la 40ème place. Je me pensais un peu plus devant mais je me dis que la course est encore très longue (nous n'en sommes qu'au 8ème kilomètre) et que, évidemment, rien n'est joué.

La piste nous permet de courir (enfin) un peu. J'avais estimé sur le papier sa longueur à 4-5 km, soit une petite demi-heure de course. Me sachant parti pour 12 à 14 heures d'effort, je décide donc de ne pas courir sur toute sa partie mais de marcher de temps à autre afin de récupérer et de préserver la machine. Cela ne m'empêche pas de rejoindre deux concurrents et de les dépasser. Rapidement, en tout cas plus rapidement que ce que j'avais estimé, la descente vers Sega se présente : 400m de D- sur un sentier pierreux et piégeux, envahi à certains endroits par des racines. Un local que j'avais dépassé sur la piste me repasse devant, comme une bombe. Je me dis que j'ai vraiment des progrès à faire en descente, je suis incapable de suivre ce rythme. Malgré tout, j'essaie de rester concentré et de descendre le plus vite possible quand tout à coup, quelques minutes avant Sega, je me prends le pied contre un caillou ou une racine et m'étale de tout mon long, les mains en avant dans le vide pour retomber en glissant sur des pierres. Je peste et me relève rapidement pour contrôler l'étendue des dégâts. Les genoux sont en sang, le tibia gauche et l'intérieur de la main gauche aussi. Les deux épingles supérieures de mon dossard ont sauté. Heureusement, je ne ressens quasiment aucune douleur. Je ramasse mes bâtons et repart illico. Le terrain découvert de la piste et des premiers hectomètres de la descente laisse place à une forêt de pins dans laquelle il fait frais. Je sais que je me rapproche de la Sega, je me dis que je ferai le point là-bas.

Effectivement, quelques minutes plus tard, c'est le premier gros point de ravitaillement. Je suis surpris, j'attendais un poil plus de monde. A peine arrivé, un bénévole se propose de me désinfecter. Je ne refuse pas. Un autre me tend une bouteille d'eau et remplit ma poche. Je sors une barre et en mange la moitié. Je refuse le saucisson et le fromage et les remercie chaleureusement pour leur aide. Et je repars, toujours sans douleur.

Du refuge de Sega au Lac de Ninu

A partir de là et jusqu'à l'arrivée, je connais tout le parcours à l'exception du sentier entre Grutelle et le départ vers Alzu. La remontée du Tavignanu est assez souple et se déroule tout d'abord à l'ombre, le long du cours d'eau. Un coup d'oeil à la rivière et aux magnifiques piscines naturelles me fait penser que j'aurais peut-être mieux à faire qu'à courir... Mais non ! Il faut continuer. Quelques randonneurs m'encouragent. Peu à peu je rattrape un groupe de coureurs et me fais également dépasser par une féminine et un local. Mais je tiens le ryhtme et parviens même lorsque la pente se redresse à prendre un peu le large. Les positions commencent à s'établir et au niveau des bergeries de Ceppu (1608), je mets un petit coup d'accélérateur. Je ne reverrai pratiquement aucun de ceux que je laisse ici, à l'exception du dossard numéro 10 (Vincent) avec qui je courrai quelques kilomètres.

Peu après Ceppu, je rejoins puis dépasse un coureur qui m'avait passé à l'arche de Scandulaghja. C'est bon signe, je le sais. Le terrain, dans une forêt de hêtre, impose une certaine vigilance : racines, pierres et feuilles sont autant de chausse-trapes à éviter ! Vincent reste dans ma foulée. Nous rejoignons puis dépassons le fou qui m'avait passé comme une balle dans la descente de la Sega. J'apprendrai plus loin qu'il s'appelle Hyacinthe et je ne sais pas encore que nous allons passer tout le parcours à nous dépasser régulièrement !

Cette partie plutôt plate mais plutôt inconfortable laisse ensuite place aux prairies qui annoncent le Lac de Ninu (1743). Quel plaisir de courir sur une herbe tendre. Je garde ma petite foulée, Vincent dans mon "sillage", deux concurrents en point de mire. Le long du lac je les passe, toujours avec Vincent. Je vois du coin de l'oeil le ravitaillement et le point de contrôle, qui se trouvent au niveau de la petite fontaine. Je m'y dirige alors que 2 chevaux et deux ânes, accompagnés, descendent de Bocca Stazzona. Un gars se précipite vers nous et nous dit : "Passez entre les chevaux, et souriez, on va vous prendre en photo pour le journal." Ok, on obtempère et nous voilà entre les équidés. Clic-clac, c'est dans la boîte !

Je m'arrête à la fontaine et sors la poche à eau. Je fais le plein, y verse ma poudre. Vincent me lance : "Sympa ta petite foulée économe !
- Oui, c'est vrai, merci !
- J'ai du mal à te suivre dans les montées.
- C'est ce que je préfère ; par contre, les descentes c'est pas vraiment mon truc et je crains celle de la brèche de Capitellu jusqu'aux bergeries de Grutelle."
Je m'énerve un peu contre les sachets de poudre que j'ai du mal à verser à cause de mes mains mouillées. Au moment de repartir, je propose à Vincent de se joindre à moi. Il accepte et me dit de le suivre.

De Ninu aux Bergeries de Grutelle

Malheureusement, et bien que le sentier s'y prête, je n'arrive pas à garder son rythme. Je préfère ne pas le rattraper et m'économiser. Nous sommes maintenant sur le GR20 et environ 4 kilomètres nous séparent du début de la montée vers la brèche de Capitellu. Je rejoins un coureur, reste avec lui jusqu'aux bergeries de Vaccaghja (1621). Vincent et un autre concurrent, le dossard 48, sont devant. Je finis par distancer mon éphémère compagnon et je rejoins encore Vincent au petit ravitaillement de Manganu (1601) au moment où le 48 repart.

Là encore, les bénévoles sont vraiment très sympathiques. On nous propose un peu de tout mais je me rue sur la Zilia pétillante, un peu de Corsica Cola et des abricots secs. Je ne refais pas le plein de la poche à eau, estimant que je peux tenir jusqu'au prochain petit ravitaillement situé peu après la brèche.

"Là c'est pour toi, me lance Vincent !
- Oui, j'attends ce passage avec impatience ! Mais méfie-toi, ça grimpe vraiment bien, surtout à la fin.
- On en a pour combien ?
- Ca fait environ 650 m de déniv'.
- Vas-y, ne m'attends pas.
- OK, à plus alors."

Je continue donc seul. Impossible de courir, excepté sur de très rares et courtissimes portions de plat. Le 48 se rapproche mais pas de façon très sensible ! Je me retourne de temps en temps, ça va, personne ne me rattrape. Malgré la taille des marques du GR, je prends quelques fois des sentiers parallèles. C'est comme ça que, rattrapant enfin le 48, je me fie trop à sa montée et en oublie de lever les yeux. Il s'égare, je m'en rends compte, l'en informe et nous voilà sur le bon chemin. Ce petit "écart" va me permettre de le dépasser.

Un coup d’œil à ma montre et je m'aperçois que je suis un peu en avance par rapport à ce que je m'imaginais. Je prends mon téléphone et appelle ma sœur pour lui annoncer que je serai en avance à Grutelle ! Ca ne passe pas super, mais ça passe ! J'entends de son côté : "Le pauvre, il téléphone en courant !"

La montée vers la brèche, point culminant du GR 20 et du trail, est rythmée par les cris d'encouragement des bénévoles. J'ai beau connaître le terrain, difficile, je sais que la suite, la descente vers les lacs, est encore pire.

Ca y est, c'est la brèche, altitude 2225. On scanne ma puce, on note mon dossard. Cela fait 6h47 que je cours. Je demande alors à quelle place je suis. La bénévole qui tient le classement me répond : "30ème!
- Super ! Il y a un ravitaillement ?"
J'ai besoin de boire et de remplir ma poche.
" Un peu plus loin, me répond-on.
- OK, merci !"

Je repars et rattrape très vite un concurrent. Le trail est toujours sur le GR20 et devient franchement limite à ce moment. On surplombe le lac de Capitellu. Ca descend bien droit sur des rochers. On passe une cheminée, équipée d'une chaîne. Ca glisse, je manque régulièrement m'affaler. Je commence un peu à fatiguer et la concentration devient moins bonne. Je croise un groupe de quelques randonneurs qui me demandent s'il y en a encore beaucoup derrière. Une centaine ! je leur réponds.

On quitte alors la crête pour piquer directement vers le lac de Capitellu. Une corde est installée tout le long. Je suis tellement concentré sur ma course et sur les appuis, fuyants, glissants que je ne vois pas le ravitaillement. Du haut du couloir que l'on doit dégringoler, le lac de Capitellu se fait désirer. J'entame cette descente toujours de manière prudente. Je suis vraiment fatigué et je n'ai plus trop confiance dans mes appuis. Effectivement, je suis au ralenti. J'utilise parfois la corde mais le plus souvent je pose les mains sur les rochers. Mes bâtons me gênent.

Quelques centaines de mètres avant le lac, j'entends venant de la droite, du couloir que je viens de passer, le bruit de quelqu'un arrivant à toute berzingue ! Je reconnais Hyacinthe. Quel dingue ! Je l'encourage, lui aussi, mais il prend très vite ses distances.

Au niveau du lac, je m'aperçois alors que je n'ai plus rien dans la poche à eau. C'est la poisse. Je suis fatigué, ça tombe vraiment mal, d'autant que le prochain ravitaillement est aux Grutelle, dans une petite demi-heure. Le terrain reste instable et mes sensations ne me permettent pas d'être serein. Juste sous le déversoir du lac, je suis de nouveau dépassé par un coureur torse nu. Rien ne va plus... Vivement le ravito ! Entre Melu et Capitellu, c'est le 48 qui me rejoint. On reste ensemble un petit moment. Arrive enfin Melu (1711). Je m'abreuve directement dans le lac. Ce n'est pas conseillé, mais j'ai très soif.

Pour rejoindre Grutelle, je demande aux bénévoles qui sont là si l'on passe par les échelles. Non. Ouf ! J'en ai assez des passages scabreux. N'empêche, cette partie à venir ne me plaît pas non plus. Je sens la fatigue vraiment me gagner et je vois bien que c'est la cause de ces très mauvaises sensations. Le 48 commence à me distancer. On coupe de nouveau la rivière. Je bois encore ! Grutelle finit par se rapprocher.

Et je finis par y arriver. Tout le monde (ou presque) m'y attend, les enfants, la famille ! Je refais le plein, bois énormément d'eau gazeuse, change les gels, vide mes poubelles. C'est un "gros ravitaillement". Je prends même une bonne soupe aux vermicelles, chaude et salée. Un délice. Mais toujours pas de saucisson ou de fromage.

Et pendant ce temps, un bénévole très attentionné me nettoie encore les plaies aux genoux. Je discute un peu, explique ma course, dis que je suis plutôt bien sauf sur cette descente. Je suis en avance sur mon estimation moyenne. Sentant que j'ai besoin d'un peu de repos, je prends quand même mon temps. Mais je finis par repartir.

De Grutelle à Alzu

Prochaine "étape", le plateau d'Alzu. Je sais que Lionel et Catali, accompagnés d'Angela, m'y attendent. Ils seront là avec une bouteille de St-Yorre ! A peine reparti des Grutelle, j'y pense déjà. Mauvais signe. Quelques mètres de goudron et les bénévoles m'indiquent un sentier, pas très bien balisé. On passe la Restonica que le tracé suit rive droite. Devant moi, une féminine. L'écart reste stable. Au pont de Grutelle, on passe rive gauche. Le sentier reste sous bois, à l'ombre. Tant mieux, il commence à faire chaud. La féminine reste toujours devant, de quelques mètres.

La descente n'est pas franche. On remonte un peu par à-coups mais l'on perd de l'altitude. Au croisement d'un affluent de la Restonica, la féminine s'arrête pour se rafraîchir. Je la dépasse. Elle reste derrière, à une cinquantaine de mètres. Et on arrivera comme ça, ensemble, au ravitaillement du pont de Tragone (940).

Le dossard 48 y est également. Je bois de l'eau pétillante et me rafraîchis un peu. J'ai vraiment chaud et, malgré la descente et le rythme que j'ai tenu en courant, je n'ai pas de très bonnes sensations. N'empêche, il faut maintenant attaquer la dernière difficulté, la montée au plateau d'Alzu. Je la connais quasiment par coeur et elle ne me fait pas peur.

Nous repartons donc tous les trois, la féminine, le 48 et moi. La féminine, locale, avait confié aux bénévoles qu'elle n'était vraiment pas en jambes. C'est donc sans surprise qu'elle ferme la marche, menée par le 48. Moi, je sens que je ne peux pas aller plus vite mais j'arrive à suivre. Plus de 700m de montée s'offrent à nous. Notre petit peloton, groupé, reste sur le sentier, et ne coupe quasiment aucun virage. J'en prends à un moment la tête, dans la première moitié. Rapidement je lâche et laisse passer mes deux compagnons. Non, cette ascension, pourtant magnifique, ne me remonte pas le moral.

La féminine et le 48 prennent un peu d'avance. Mais, progressivement, je sens que la forme pointe de nouveau le bout de son nez. J'arrive à trotter sur les rares portions plates et j'allonge la foulée dans les pentes. Mes compagnons restent à une distance honorable et je ne décroche pas. Je maintiens même l'écart et parvient finalement à me rapprocher. On est maintenant sous le plateau, là où les pins ont disparu, où il n'y a plus d'ombre. Je sais que l'arrivée en haut est très proche et je pense encore à Lionel. Sera-t-il bien là ? Je lève un peu les yeux pour mesurer le dernier effort avant de basculer et je vois que, outre mes deux compagnons du jour, un troisième larron, tee-shirt blanc, est juste devant. Tout va bien, donc, je ne suis pas le seul à souffrir, je dirais même que certains souffrent plus que moi...

Enfin, les bergeries de Cappellaccia (1650). Tout le dénivelé positif de ce trail est passé, à l'exception de quelques menues "rampes" le long du Tavignanu., à venir. Il reste un petit kilomètre avant le ravitaillement, à plat, en légère descente même. Je me remets donc à courir. Très vite, j'aperçois la silhouette de Lionel, Catali et Angela ! Ils sont là. Je m'arrête et laisse donc filer mon petit peloton, rattrapé dans les derniers mètres de l'ascension au plateau. On devise beaucoup, on parle du trail, de ceux qui sont passés. J'avale les 3/4 de la bouteille de St-Yorre et laisse mes bâtons, devenus inutiles, à Lionel. Je les récupérerai à l'arrivée, ils me promettent d'y être.

Je repars au bout de 4-5 minutes pour m'arrêter quelques centaines de mètres plus loin au ravitaillement d'Alzu. Un contrôle y est effectué : j'en suis à 10h24' de course. Le 48 en repart juste et la féminine décide de s'y arrêter pour se faire masser. Quant à moi, je remplis ma poche à eau, bois un peu de coca et d'eau et mange quelques abricots secs. Le bénévole me lance : "Ca va aller ? Pas la peine de courir de risque maintenant !"

Et je repars, le remerciant du conseil et pour le ravito.

Du plateau d'Alzu à Corte

A partir de maintenant, mon objectif est de ne pas perdre de place. Dès les premiers mètres, je vois que je vais beaucoup mieux que lors de la descente des lacs jusqu'à mi-pente d'Alzu. Les sensations des derniers hectomètres de la montée ne m'ont donc pas trompé. 1000 m de descente et une petite quinzaine de kilomètres me séparent de l'arrivée.


Je cours donc dans cette belle descente, sur un sentier très rapidement à l'ombre des Lariccii, le long du Catagnolu, affluent du Tavignanu. Je coupe quelques lacets par moments, preuve que mes cuisses sont encore capables d'encaisser les chocs. Personne devant, personne derrière. Je retrouve le sentier du Tavignanu. Quelques petites remontées, histoire de casser le rythme de la course, mais histoire de récupérer aussi un peu.

Puis j'entends des bruits de pas derrière moi. Je me retourne, c'est la féminine. Grrr, elle me rattrape. Je ne comprends pas. Même si je ne suis pas un grand descendeur, j'ai quand même l'impression d'être allé assez vite. Elle ne me dépasse pas, et on arrive ensemble au ravitaillement de la passerelle de Russulinu (760).

Surprise, Hyacinthe et le 48 y sont également. Ils étaient partis 4 à 5 minutes avant moi d'Alzu ! Cela confirme ma belle descente et la encore plus belle de la féminine. Ces deux-là repartent vite en nous lançant "Et c'est pas la peine d'essayer de nous rattraper !"

J'entame la conversation avec la féminine et on repart ensemble. Mais je sens très vite qu'elle a de bien meilleures jambes que moi sur cette fin de course. Je lui dis donc d'y aller. Avant de prendre les devants, elle s'inquiète d'abord de savoir si j'ai de quoi tenir jusqu'au bout ! Je lui dis que oui et elle part. Je ne la reverrai pas et sur cette dernière portion de 7 km, elle mettra 7 minutes de moins que moi...

Je continue donc à courir à plat et en descente, je marche dans les petites remontées, dépasse quelques touristes de retour d'une virée dans les gorges du Tavignanu. Un dernier ravitaillement, à 5 kilomètres de l'arrivée me surprend. De nombreux bénévoles y sont. Au moment où je m'apprête à enlever mon sac pour en sortir mon écotasse, la bénévole me dit : "Ououh, allez, buvez à la bouteille, je viens de l'ouvrir !" Puis elle me propose de me rafraîchir : "Une douche à la Zilia, c'est bien non ?" C'est sûr, c'est très rafraîchissant : il est près de 17h et le coin est toujours très chaud ici en été. D'autant que depuis la passerelle, nous sommes sortis de la forêt. Plus d'ombre...

Et je reprends la course une dernière fois. Je sais maintenant que c'est dans la poche. Ma seule hantise est de voir encore quelqu'un revenir sur moi. Mais non, personne ne pointe le bout de son nez. Mieux, à un quart d'heure de l'arrivée, je repasse Hyacinthe, visiblement très émoussé. On fait quelques mètres ensemble mais à l'occasion d'un ultime rafraîchissement à une fontaine, je le laisse seul.

Ca y est, c'est Corte ! Je reprends pied sur le bitume, monte au Musée, traverse la cour, redescends par la Place Paoli. Puis c'est le cours, l'arche est en vue et il y a beaucoup de monde à la terrasse des cafés. J'accélère et passe, très heureux de ma course, l'arrivée. Les enfants et la famille sont là ! Sollicité, je donne une petite interview au speaker que j'ai déjà eu l'occasion de croiser maintes fois sur des trails dans le sud-ouest.

Ca  y est c'est donc fini. J'ai très vite le sentiment d'avoir bien réussi ma course. Mon temps est le meilleur que je pensais faire (je m'estimais entre 12 et 14h) et, bien que j'aie été assez fatigué en fin de course, je pense avoir bien géré mon effort. Je me suis très bien alimenté, tout est très correctement passé. Ma seule "erreur" aura été d'avoir raté un plein d'eau avant la descente des lacs. Enfin, il me faut absolument progresser en descente et, pour retarder les effets de la fatigue, effectuer plus régulièrement une sortie longue plus longue que celles que je cours d'habitude.

Enfin, assez pointilleux sur les chiffres, je relève que ce n'est pas 5000m de dénivelé que nous avons dû affronter mais "seulement" 3800. Quant au kilométrage, annoncé à 68, ma montre en a indiqué 65,5.

Prochain rendez-vous d'envergure : le Grand Raid des Pyrénées, 80 km, 5000m de D+, le 27 août prochain...

dimanche 3 juillet 2011

Trail de la Restonica

Voilà, c'est fait ! Après 12h22 de course, je termine 31ème bien content de ce résultat et du déroulement de cette épreuve.

Comme je m'y attendais, ce fut à la fois dur, superbe, technique, sauvage et physique.

Le compte-rendu détaillé, c'est pour bientôt.

En tout cas Dawa Sherpa n'a pas chômé puisqu'il remporte ce trail en 8h25, établissant le meilleur temps. Respect.

vendredi 1 juillet 2011

Hospitalité corse

Eh oui, voici en photo les "petites choses" offertes aux inscrits du Restonica Trail :
- une saucisse corse
- un vin
- une Pietra, délicieuse mousse insulaire à la châtaignes
- un petit pot de miel local
- quelques échantillons de biscuits et nougats d'ici
- un très beau tee-shirt technique Salomon noir

Mais j'attendrai un peu avant de manger tout ça !

dimanche 19 juin 2011

Reco GRP

Sortie maintes fois reportée, j'ai quand même pu effectuer aujourd'hui une reconnaissance d'une partie du parcours que je ne connais pas. L'idée était de profiter de ma dernière sortie longue avant le trail de la Restonica pour engranger du denivelé, du temps de course et découvrir quelques morceaux inconnus de moi du GRP.
Parti du parking du lac de l'Oule (env. 1600), je suis monté au lac pour rejoindre ensuite le restaurant du Merlans, sous le col du Portet où auront lieu les premier et dernier ravitos du trail. De ce point, j'ai ensuite intégralement suivi le parcours jusqu'au col de Bastanet (2507) avant de descendre au lac de Hourquette. Fin de la partie "aller" du parcours.
Mon idée était ensuite de rejoindre le col de Barèges pour suivre le sentier jusqu'au lac de l'Oule. Une légère erreur d'orientation m'aura fait atteindre la hourquette Nère (2465) alors que je pensais être au col de Barèges ! Une seule solution pour récupérer le col : grimper par le pic d'Aygues Cluses (2620), qui m'en sépare. Quelques minutes d'escalade et me voilà au sommet.
Je redescends au col de Barèges où je retrouve donc le GRP. La suite est évidente, il faut descendre en passant par les lacs de Gourguet et de coste Oueillère. Quelques passages demandent une certaine attention mais, globalement, ça se fait en courant. La partie en sous-bois est reposante et l'ombre, appréciée. Je retrouve le lac de l'Oule et l'endroit où un ravitaillement sera également placé (extrémité nord du lac).
Pour les derniers kilomètres, ce sera tout en courant, en contournant le lac par l'ouest et en descendant la montée du départ.
Au total, 27 km, 1500m D+ pour 4h15 de sortie. Un endroit superbe, constellé de lacs. Et le sentiment de me familiariser doucement avec ce que sera cette épreuve de la fin du mois d'août.

dimanche 12 juin 2011

10km du diamant noir - Lalbenque (Lot)

Aujourd'hui, j'avais noté cette course, idéalement placée à la fin d'une semaine de récupération dans ma préparation au Restonica Trail, dans maintenant trois semaines. Lalbenque est un chouette petit village du Lot, où je m'étais déjà promené lors du Trail des Gariottes en février dernier.

Mon objectif du jour était clair : faire le meilleur temps possible et battre mon record sur la distance, établi depuis le 21 mai dernier à 43'07" à Grenade. Mais bien avant le départ je me dis que ça va être difficile : le parcours est en fait beaucoup plus vallonné que ce qu'on est habitué à vivre sur 10 km et passe sur de nombreux sentiers. Il m'apparaît donc peu propice à la performance. N'empêche, je suis là pour aller vite. Je décide tout de même, par acquis de conscience et par curiosité, de déclencher mon altimètre !

Après un échauffement de 20 minutes, on nous annonce 10 minutes de retard au départ. Je repars donc pour 6 minutes tranquille et me range de nouveau derrière la ligne de départ.

Et ça y est, c'est enfin parti. Le premier kilomètre est plutôt descendant et je le boucle trop rapidement en 3'48". Je sais que c'est beaucoup trop rapide pour moi. Un faux-plat montant a raison de moi : je me décide à ralentir. On est toujours dans le village de Lalbenque, on repasse la ligne de départ, on redescend la première pente pour entamer le circuit hors la ville. Je rate la borne du deuxième kilomètre. Le bitume fait place à un sentier, toujours en légère cote. Une nouvelle portion de bitume où l'on peut allonger la foulée et le cardio est dans le rouge mais je tiens mon rythme. Au troisième kilomètre, ma montre m'annonce un temps de 8'31" pour les deux derniers, soit 4'15" de moyenne.


Une nouvelle piste remplace le goudron. De nouveau du bitume et le quatrième kilomètre est passé en 4'37". Aïe ! C'est un bien mauvais temps que voilà. Mais je m'y attendais, cette portion était quasiment tout en montée.

Le cinquième jalon est plus roulant et même s'il se déroule pratiquement intégralement sur terre il a l'avantage d'être quasiment tout plat ! Je le passe en 4'29". La première moitié est passée, j'ai mis 21'26". Il me paraît encore possible de faire moins de 43'. Mais je commence à avoir chaud. Heureusement, le ravitaillement arrive. Une fois n'est pas coutume, je prends un gobelet et avale (difficilement) une gorgée d'eau.

Depuis le deuxième kilomètre les positions autour de moi sont les mêmes. Peu de dépassements même s'il y en a quelques uns tout de même.



Les kilomètres suivants sont respectivement bouclés en 4'16", 4'34" et 4'21", témoignant d'un parcours ondulé sur terrain varié ! Mes sensations à ce moment sont bonnes et je commence même à reprendre les 3-4 concurrents qui sont devant moi depuis un moment.

Mais c'est vers 8,5 km qu'un violent point de côté se déclare. Il me cisaille littéralement et j'ai beau essayer de continuer la cadence, on me rattrape et je dois laisser filer, incapable de suivre. Je suis même obligé de marcher quelques secondes au niveau de la 9ème borne pour reprendre possession de mes moyens. Je n'ai même pas la force de pointer mon temps intermédiaire à ce niveau. La bénévole m'encourage ("Vous êtes au bout") et je décide de repartir coûte que coûte. Ce n'est pas le moment de lâcher prise.

Nous revoilà donc dans Lalbenque. Ma foulée est encore lente mais je m'accroche. Puis, mètres après mètres, je retrouve un rythme acceptable. On repasse une troisième fois la ligne du départ, on parcourt la grande ligne droite à plat puis la descente. Deux nouveaux concurrents me passent devant, juste avant la montée finale. Un sursaut d'orgueil et la perspective d'en finir sous les yeux d'un public acquis à ma cause ;-) me fait accélérer et les repasser.

J'en termine en 43'46" à mon chrono. Mon point de côté m'aura coûté environ 10 places et bien quinze à vingt secondes. Mon temps n'aurait donc pas pu être battu. Pas de regret à ce niveau-là, d'autant que le parcours, très joli au demeurant, n'est pas propice à la performance. Un simple coup d'œil à ma montre le valide : 90 m de montée, autant de descente !

Bref, un bien beau dimanche ! Bravo à l'organisation (malgré à mon sens quelques atermoiements dans le dernier kilomètre où les coureurs n'étaient pas assez bien protégés de la circulation) et merci aux bénévoles (notamment à celle du 9è !).

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Le site de la course est ici

Le parcours, .

mardi 7 juin 2011

Bilan mensuel : mai 2011

Après un mois d’avril pendant lequel je me suis remis doucement de l’Ecotrail de Paris, j’ai profité du mois de mai et de congés pour densifier l’entraînement en vue du Restonica Trail du 2 juillet prochain. Au programme de la quantité, de la qualité et de la diversification. J’ai également participé à deux compétitions : le trail des Seigneurs, à Cucugnan dans l’Aude et le 10 km de Grenade pour tester mes progrès sur cette distance.

Bilan course à pied :
  • 8 séances d’endurance :
    • 2/05, 1h, 11km
    • 4/05, 1h, 11,3 km
    • 6/05, 1h, 11 km
    • 11/05, 1h, 11 km
    • 16/05, 45’, 8,1 km
    • 20/05, 1h, 11,1 km
    • 29/05, 1h, 10,6 km
    • 31/05, 1h, 11,2 km
  • 2 séances de seuil :
    • 3/05, 30’+ 4*8’ 85% r2’ + RAC 10’, 15 km
    • 27/05, 30’ + 2km + 2,5km + 2 km à 85%, r2’ + RAC 10’, 14,3 km
  • 4 séances VMA :
    • 5/05, 25’ + 8*45/30 + 8*30/30 + 8*30/30 + RAC 10’, 9,7 km
    • 17/05, 25’ + 8*45/30 + 8*30/30 + 8*30/30 + RAC 10’, 9,7 km
    • 24/05, 25’ + 2*10*30/30 r3’ + RAC 10’, 9,9 km
    • 30/05, 25’ + 4*200 + 2*400 + 1*500 + 2*400 + 4*200 + RAC 10’, 10,3 km
  • 2 sorties longues :
    • 7/05, 2h05, Bruniquel, 900m D+, 13,9 km
    • 26/05, 2h16, 1100m D+, 15,8 km, Mont Fourcat
  • 2 compétitions :
    • 15/05, Trail des Seigneurs, Cucugnan (11), 35 km, 2100m D+, 4h49, 29è/91
    • 21/05, Cap sur Grenade, Grenade (31), 10 km, 43’07”, 84è/XX (+ échauffement et retour au calme : 30’, 5,1 km)
Bilan vélo :
  • 5 sorties :
    • 8/05, 1h36, 40,3 km
    • 13/05, 1h29, 38,7 km
    • 16/05, 1h10, 32 km
    • 19/05, 2h36, 65,7 km
    • 25/05, 2h20, 56,2 km
Bilan randonnées :
  • 2 sorties
    • 18/05, Pic de Pioulou -2163m- (09), 1200m D+, 5h
    • 23/05, Pic de Besiberri Sud -3030m- (Esp., Catalogne), 1530m D+, 8h50
Total :
  • Course à pied : 223 km (dont 45 en compétition), 23h55
  • Vélo : 232,9 km, 9h10
  • Randonnée : 2730 m D+, 13h50
 Un bon gros mois de mai au final qui me sera, je l'espère, profitable en vue du Trail de la Restonica !

Pour juin :


Les 15 premiers jours seront consacrés à de l'entraînement qualitatif (maintien VMA, sorties longues et seuil). Les 15 derniers à faire du jus...