lundi 7 mars 2011

Trail du massif de Fontfroide, 23 km, 810mD+, Narbonne


En ce dimanche 6 mars, je me suis finalement décidé à aller courir le trail du massif de Fontfroide. Je dis "finalement" car j'hésitais entre le 10 km de Blagnac, le duathlon de Castelnaudary et ce trail. Dans l'optique de l'Ecotrail de Paris (dans 3 semaines maintenant...), le choix du trail de Fontfroide m'a paru plus judicieux pour plusieurs raisons. D'abord en terme de distance, il me faut faire des kilomètres ; ensuite en terme de dénivelé, j'ai besoin de grimper ; également pour tester en compétition l'hydratation d'Effinov' ; et enfin mentalement, ce trail me semblait bien placé pour garder un peu de pression et produire un effort suffisamment long mais pas trop (éviter la fatigue...) pour travailler mon endurance mentale.
Ceci dit, je me présente sur la ligne de départ dans des conditions très moyennes. La veille m'avait vu effectuer une séance au seuil dans de mauvaises dispositions et l'échauffement d'avant-course ne me laissait rien augurer de bon.

Du retard à l'allumage
Au coup de feu je pars donc tranquillement. Mais je suis vite dans la nasse. Il y a beaucoup de participants et c'est très difficile de dépasser malgré les pistes que l'on emprunte en ce début de parcours. Le rythme est trop lent pour moi alors j'essaye de me sortir du guêpier tant bien que mal. Heureusement, le peloton s'étire et à la faveur des premières montées vers Mourel Redon, je remonte petit à petit de nombreux coureurs.

La combe d'Enfer
Très vite, nous quittons les pistes pour attaquer quelques parties plus techniques. Je me sens bien, paradoxalement, alors que je viens de parcourir toute la montée en courant. Je continue toujours sur le même rythme avant la combe d'Enfer.Un bénévole nous prévient : "attention, sur 800m, c'est du rocher !" En effet, nous sommes un petit peloton à la queue-leu-leu. Il est impossible de dépasser sauf si le coureur devant s'écarte. A ce moment, je suis 128ème. En partie déçu, car j'ai l'impression de bien courir, je me rappelle que je suis très mal parti et que j'ai perdu un temps fou dans les premiers kilomètres à essayer de dépasser du monde.
N'empêche, je finis par prendre la tête de ce petit peloton et me détache légèrement. C'est très technique, très inconfortable, mais superbe. La végétation nous entoure, le rocher nous dicte le rythme. J'apprécie vraiment l'endroit malgré sa dureté.

Les pistes après la combe d'Enfer

A fond vers l'Abbaye de Fontfroide
Cette portion achevée, nous récupérons les pistes du massif. Nous passons sous le Roc de Fonfroide, celui des Nau et trouvons le Chemin du Communal. C'est très roulant. Malgré des cuisses un peu dures, je décide de prendre un rythme assez élevé. C'est le bon choix : avant d'arriver à Fontfroide, je dépasse plus d'une quinzaine de coureurs en en suivant un qui me sert de lièvre !
A ce moment, mes sensations sont vraiment bonnes. Je prends une photo de l'Abbaye, superbe monument.

L'Abbaye de Fontfroide


La Croix de Fontfroide
L'ascension de la Croix de Fontfroide constitue la suite du programme. Nous passons le ravitaillement où je me restaure d'un verre de coca, d'un morceau de pain d'épices, d'un carré de chocolat et d'un bout de banane. Les bénévoles nous annoncent encore 10 km.

Peu après le ravitaillement, la Tour ruinée
Arrive alors la rude montée vers la Croix. Nous croisons les concurrents qui en descendent mais sans nous accrocher ni être gênés les uns par les autres. Rien à voir ici avec l'aller-retour au château de Montségur depuis le col sur le Trail des Citadelles. La grimpette me rassure par le fait que je croise beaucoup de coureurs : les écarts sont faibles et je peux encore remonter quelques places. Mais je n'ai pas de jus. Les cuisses se font vraiment sentir, je n'arrive pas à accélérer. Heureusement, c'est bref. Un rapide petit tour au sommet permettant à l'organisation de recenser le passage de tous les concurrents et l'on redescend. J'aurai mesuré en tout et pour tout 600m de distance sur cette portion en double-sens ! Il reste alors environ 8 km à parcourir.

Derniers mètres avant la Croix. Beau chemin...


Le début de la fin
La dernière partie de ce trail, une fois la Croix de Fontfroide ascensionnée, commence par ce que j'appellerais tout simplement un "mur". Il s'agit d'une pente, qui tire droit vers la crête, le Milliou.

Le mur !

C'est un coupe-feu, mais il faut y aller. Le terrain est de plus assez glissant. Je discute quand même avec un coureur qui finit par me dépasser de quelques mètres. J'embraye dans sa foulée dès la difficulté passée, redescends avec lui puis continue de le suivre sur des portions plus tranquilles et plus roulantes. Il prend doucement une trentaine de mètres d'avance et je le vois continuer à suivre la piste alors que les rubalises rouges et blanches nous dirigent plein pot sur une belle montée en sentier (la dernière !) vers un réservoir. Je le hèle et lui dis qu'il se plante. Il rebrousse chemin et reprend donc la bonne trace.

Les derniers kilomètres annoncent un calme relatif

Cette ultime véritable difficulté passée, la suite n'est que piste et sentier sans trop de dénivelée. Je suis seul mais me fais rattraper par un coureur, puis celui que j'ai remis sur les rails. Ces deux-là me dépassent mais j'essaye de les suivre.

Les deux derniers kilomètres
Au niveau du poste-gaz, notre petit groupe de trois coureurs croise quelques finishers venus se décrasser. Ils nous encouragent et nous assurent qu'il s'agit du dernier kilomètre. Il en restera deux, mais qu'importe. Je garde mon petit rythme et nous dépassons plusieurs gars qui semblent peiner sur ces ultimes hectomètres. J'en compte au moins quatre pour ma part, sans me faire dépasser.

Bilan
Je clos ce trail en 2h20'15". Un sac nous est remis à l'arrivée. La bonne surprise étant qu'il contient un sandwich beurre-jambon et une bouteille de vin... Mmmhhhh.
Très beau trail, très bien et très simplement organisé. Bravo. Le parcours est varié et j'ai énormément apprécié l'infime pourcentage de bitume. Le passage aux alentours de l'abbaye restera un grand souvenir de trail.
Côté classement : 113è/361

Seul point noir : l'intérieur de ma chaussure droite s'est fait perforer par une pierre bien aigüe...

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